Plus de 250 prisonniers de la Kassapa à Lubumbashi ont été libérés à partir de lundi 7 octobre. La cérémonie de cette libération conditionnelle en masse était présidée par le ministre d'Etat et ministre de la Justice, Constant Mutamba.
Selon lui, l'objectif est de désengorger les maisons carcérales et de lutter contre les arrestations arbitraires. Pour lui, la prison n'est pas faite pour n'importe quelle infraction car, note-t-il, il y a des faits pour lesquels quelqu'un peut être condamné à de peines alternatives sans forcément faire la prison.
Après avoir visité les différents pavillons, la cuisine et le potager, oeuvres des prisonniers, Constant Mutamba s'est présenté devant les pensionnaires de cette prison à qui il a expliqué la raison de sa présence. C'était avant que la directrice de la prison ne procède à l'appel nominal des prisonniers à libérer.
Ce sont principalement ceux qui ont déjà accompli les trois quarts de leurs peines et ceux qui sont gravement malades qui ont été éligibles à cette libération.
Ceux qui sont poursuivis notamment pour détournement de fonds, viol, association des malfaiteurs, mouvement insurrectionnel, vol à main armée, ne peuvent pas bénéficier de cette libération conditionnelle.
Parmi les détenus malades libérés, l'on compte ceux qui ont affirmé au ministre qu'ils sont là depuis de longues années mais n'ont jamais été jugés.
« J'ai fait ici trois ans sans avoir été jugé en disant que je suis en train de me promener sans les identités. On m'a demandé 300 USD je n'en avais pas. On m'a jeté ici jusqu'aujourd'hui », témoigne un ancien détenu.
La prison de la Kassapa a une capacité d'accueil de 680 détenus mais avant cette libération, elle comptait 2790 personnes incarcérées.