Fin à Cotonou ce mardi d'un forum animé par 400 délégués tous acteurs de la filière coton, venus des 4 coins du monde. Un forum organisé à l'occasion de la journée mondiale du coton instituée depuis 2014. Le Bénin, Mali, Burkina, Tchad et Côte d'Ivoire, le top 5 des pays producteurs africains, appelés le « C4 plus » étaient en première ligne à ce Forum pour défendre le coton africain qui selon leur diagnostic ne profite pas assez au continent.
Les producteurs africains ont saisi l'occasion pour rappeler avec insistance que l'Afrique ne profite pas assez de son or blanc. Le thème : « Le coton bien-être pour tous » s'y prêtait. Le groupe des cinq premiers producteurs et exportateurs du coton africain regrettent tous cette réalité, qui dure.
Ils veulent que les choses changent, des experts nationaux ont réfléchi à la bonne stratégie. Une stratégie présentée, enrichie et jugée pertinente au cours du forum. La première anomalie à corriger est la situation des paysans. Consultés, ils formulent une requête que résume l'ancien ministre malien du Commerce et de l'Industrie Arouna Niang : « Ils veulent que l'activité qu'il mène soit reconnue par le marché, les politiques et qu'ils aient de manière équitable la part qui leur revient dans le partage du gâteau. »
Certains experts et négociants européens pensent que les paysans vont gagner plus en augmentant leur rendement à l'hectare. Shadiya Assouman ministre du Commerce du Bénin privilégie l'option de la transformation locale : « L'exportation du coton brut ne peut pas être un produit de lutte contre la pauvreté, mais plutôt l'exportation du coton transformé. »
Le taux de transformation du coton brut en Afrique est faible. D'ici à 10 ans, il faut le porter à 25 ou 50% pour les plus ambitieux. Le Bénin lui rêve d'arriver à 100%.
Le pays est dans la dynamique de la transformation, depuis 2020, il a créé à 45 kilomètres de Cotonou, une zone industrielle pour la transformation des produits agricoles. Ce pôle industriel est aménagé comme une ville d'affaires.