La forte pluie des 7 et 8 octobre 2024 a fait de nombreux dégâts dans la ville de Bobo-Dioulasso. Des maisons, des commerces, des voies et des écoles en ont fait les frais.
La ville de Bobo-Dioulasso s'est réveillée sous une pluie diluvienne le lundi 7 octobre 2024. Etendue pratiquement toute la journée (jusqu'à 17 heures) et dans la nuit du 7 au 8 octobre, cette pluie a causé par endroits des inondations. Des maisons écroulées, des voies submergées, certains commerces, et même des écoles envahies. Ce sont, entre autres, les conséquences des crues d'eau de ce trop-plein de dame nature enregistré du 7 au 8 octobre 2024.
« Cette pluie a fait d'énormes dégâts. Voici ma maison à terre qui n'a pas pu résister à la force des eaux », raconte Anatole Drabo avec amertume montrant les gravas de sa maison au quartier non loti de Sarfalao.
Les habits, les cahiers des enfants, et autres matériels, poursuit M. Drabo presque les larmes aux yeux, sont sous les eaux.
« On n'a pas pu sauver grand-chose. Il ne nous reste plus rien de bon dans la maison », dit-il la voix nouée. De la mémoire de Assetou Séré, de ses 60 ans de vie, elle n'a pas souvenance d'une pluie d'une telle ampleur dans le mois d'octobre dans la cité de Sya.
Tôt le matin ce mardi 8 octobre pour débarrasser la cour des décombres, Mme Séré n'oubliera pas de sitôt cette pluie cauchemardesque. Tout comme son voisin Anatole Drabo, dame Séré a vu le mur et les toilettes de sa cour à terre, détruits par les eaux de pluie de cette « longue » journée et la nuit pluviale. « Hier (ndlr 7 octobre 2024) c'est une partie du mur qui a cédé.
De toute la nuit de 22 heures au petit matin, je n'ai pas pu fermer l'oeil, et voilà ce matin encore une partie du mur et les toilettes à terre », fait-elle le bilan des dégâts qu'elle a subis. Un peu loin, c'est Ousmane Sanou, tout dépité, qui regarde sans solution, raconte qu'une bonne partie de sa chambre s'est effondrée. Ne sachant pas à quel saint se vouer, M. Sanou sollicite de l'aide des bonnes volontés pour se mettre à l'abri en attendant de trouver un lieu plus sûr.
Pris au piège des eaux en pleine circulation, cet automobiliste, sous anonymat, a vu sa monture presque noyée en pleine circulation.
« Je partais en ville, malheureusement je ne peux plus avancer pris au piège de l'eau », soutient-il.
Le directeur d'une école non loin du stade Sangoulé Lamizana, qui a requis l'anonymat, a été obligé d'interrompre les cours à cause des eaux de pluie qui ont envahi son établissement.
« Les élèves et les enseignants étaient en plein cours. Mais vers 10 heures, nous avons constaté que les salles de classe se remplissaient d'eau.
On a dû suspendre les cours et mettre les enfants en lieu sûr le temps que les parents ne viennent les chercher », conte-t-il avec désolation.
L'école déplore le directeur, va rester fermée le temps que l'on puisse réparer les dégâts. Victimes de façon répétitive des inondations à chaque saison des pluies, les populations de certains quartiers de Bobo-Dioulasso pointent du doigt le manque d'infrastructures de drainage des eaux de pluie. Par conséquent, elles interpellent l'autorité communale à prendre la question à bras-le-corps pour éviter de telles situations les saisons à venir.