En Guinée si plusieurs jeunes filles et femmes exercent le métier de mannequinat ou encore coiffure pour femmes, c'est tout à fait le contraire chez Catherine Dèdè Beavogui, étudiante en licence 3 en informatique à l'Université Gamal Abdel Nasser de Conakry qui s'est lancée dans le métier de coiffure pour homme.
Ce lundi 07 octobre 2024, nous sommes allés à sa rencontre au niveau de son salon situé dans l'enceinte de ladite université.
Elle a expliqué ce qui l'a motivé à se lancé dans ce métier de coiffure d'homme.
« Au début je voyais les femmes qui se rendaient belles, je me suis dis maintenant c'est pas seulement qu'elles qui en ont besoin de cela, mais aussi les hommes, donc pourquoi pas aussi exercer ce métier ? Ensuite mes parents m'ont accompagné, ils m'ont confié à des maîtres compétents, et avec le temps j'ai commencé à mis mettre. J'ai commencé à N'Zérékoré et j'ai passé par beaucoup de salons. Depuis 2014 j'ai commencé ce métier, et jusque-là, je n'ai pas encore arrêté. Cela m'aide à pouvoir soutenir la famille, et c'est vrai que c'est pas facile de jongler entre les études et le métier, mais on essaye dû faire. Parfois, il y a des gens qui essayent de faire la marginalisation, mais toutes personnes qui osent de s'assoir sur ma chaise, se lèvent avec satisfaction », a-t-elle précisé.
Kolomou Jean Claude, ingénieur de formation est client. Avec une toute première visite, il s'est dit très convaincu de la coiffure.
<< D'abord je l'ai connu sur les réseaux sociaux à travers un poste. Et en tant que coach en entrepreneuriat, ça m'a beaucoup intéressé, je me suis dis c'est bien de venir faire un coup de main en se coiffant chez elle. C'est la première fois qu'une femme me coiffe, mais j'avoue que c'est vraiment intéressant, et suis très convaincu. Entreprendre une activité génératrice de revenu, ça permet à la couche féminine de s'épanouir, de ne pas dépendre seulement que de l'homme >>, a-t-il souligné.
Catherine Dèdè Beavogui lance un message non seulement au gouvernement, mais aussi aux personnes de bonne volonté.
<< Je demande au gouvernement et aux personnes de bonne volonté de m'aider à ouvrir un centre de formation où je pourrai venir apprendre les jeunes à ce coiffure d'homme, car ça pourra vraiment aider la jeunesse guinéenne à diminuer le taux de chômage. Et aux jeunes entrepreneurs, si vous voulez apprendre, n'apprenez pas pour de l'argent, mais apprenez parce que vous aimez >>, a-t-elle lancé.
Il faut tout de même préciser qu'il y a des clients qui sollicitent Dèdè même à son absence au salon.