Le virus de la rage est présent dans la capitale malgache. Pour l'heure, des données fiables sur la situation exacte de la maladie sont indisponibles.
Sensibiliser la population tananarivienne sur la rage, les bonnes pratiques concernant la lutte et l'importance de réduire significativement le nombre de chiens errants. Un défi de taille pour les acteurs qui œuvrent dans la lutte contre cette maladie à Madagascar. Des analyses faites, aussi bien sur des prélèvements humains et animaux, auprès du laboratoire de référence national (Institut Pasteur de Madagascar) prouvent la présence du virus.
Ce que confirme le Dr Véronique Chevalier du CIRAD en marge du Symposium international sur la rage qui se tient actuellement à Antananarivo : « on sait que la rage est présente, quasiment sur toute l'île et qu'elle est endémique ». La situation est telle que d'après cette scientifique, « à peu près la moitié des cas de rage confirmés sur des chiens est issue de la périphérie de Tana ».
La lutte contre cette maladie est rendue d'autant plus difficile par l'inexistence de données statistiques exactes concernant les cas. Le Dr Ratsitorahina Maherisoa, coordonnateur du projet CORAMAD (Contrôle de la rage dans la Commune urbaine d'Antananarivo) explique ce fait par « la méconnaissance de cette maladie entraînant des lacunes en termes de rapport et de notification des cas par la population concernée ».
Outre la méconnaissance, la responsabilisation des propriétaires de chiens sur l'importance de faire vacciner leurs animaux constituerait également un défi de taille pour le pays. A cela s'ajoutent les efforts de réduction du nombre de chiens errants qui sont des réservoirs à rage par excellence.
Event.
Madagascar accueille actuellement un Symposium International sur la Rage. L'événement de deux jours est coorganisé par l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM) et la CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et financé par l'Ambassade de France. Madagascar accueille douze représentants des pays où la rage est endémique.
L'objectif étant d'échanger sur la situation de la rage dans ces pays et comment ils ont fait pour la contrôler. Près d'une trentaine de chercheurs internationaux provenant d'institutions scientifiques en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Europe, ont ainsi l'occasion d'offrir un cadre d'échange scientifique, de partage de savoir et d'expérience sur les moyens de lutte contre la rage, utilisés dans le monde.