En ordre dispersé. Ce sera une opposition meurtrie par la scission qui se présentera aux urnes le 11 décembre prochain. Après le désaccord causé par le « Hetsika Fotsy » et la dernière élection présidentielle, le « Firaisankina » et le « Kolektifan'ny Malagasy » vont emprunter deux chemins différents lors de ces élections communales et municipales. Il n'y aura donc pas de candidat de consensus.
L'annonce faite lundi par le « Malagasy Miara-Miainga » de Hajo Andrianainarivelo, qui a officialisé son soutien au candidat Tahiana Razafinjoelina confirme qu'aucune réconciliation n'est plus possible entre les leaders de l'opposition, et que chacune des entités cherchent à satisfaire leurs intérêts personnels. À cette allure, l'on s'achemine vers une dispersion des voix de l'opposition lors des scrutins du 11 décembre, à Tana, mais aussi dans les autres grandes villes. Pourtant, cette inexistence de consensus va certainement affaiblir davantage les candidats de l'opposition.
Débat ouvert
En ce qui concerne la course à la mairie de Tana, les voix des partisans de l'opposition vont se répartir entre Tojo Ravalomanana soutenu par le Tiako i Madagasikara et les quatre autres partis membres du Firaisankina, à savoir le Pro-Siteny, le HVM, le Tsara Tahafina et l'APM, Gasikara Fenosoa accusé de mercenaire politique du régime par les partisans de Marc Ravalomanana, Monja Roindefo, et Tahiana Razafinjoelina qui bénéficient du soutien entre autres, du MMM et des autres membres du Kolektifa.
Tous, estiment être en mesure de remporter les élections, sans être conscients des dégâts que pourrait provoquer cette scission. Beaucoup d'observateurs estiment que l'incapacité de l'opposition à présenter un candidat unique va donner davantage de chances de réussite à la candidate du régime, Harilala Ramanantsoa. Quoiqu'il en soit, vu les moyens et l'engagement que chaque candidat entend mettre en place, la course à la mairie de Tana reste quand même un débat très ouvert.