La réunion entre les pays membres de l'AFOA, dont Madagascar, et l'Union européenne s'est tenue la semaine passée. L'approfondissement de l'Accord de partenariat économique (APE) a été évoqué. avec Bruxelles.
Un partenariat constructif avec l'Union européenne. Actuellement, les négociations se poursuivent en vue d'approfondir l'Accord de Partenariat Économique avec l'UE. Cinq pays membres de l'AFOA, dont Madagascar, se sont rendus à Bruxelles du 30 septembre au 4 octobre pour trouver une voie à l'extension de cet APE.
«Ces discussions ont pour but de développer encore plus les relations économiques et commerciales avec l'UE, pour pouvoir déboucher sur un accord de partenariat économique à part entière, pour tirer des bénéfices mutuels», fait savoir le ministère de l'Industrialisation et du Commerce, dont l'équipe est présente sur place pour poursuivre ces négociations.
Au menu de ces discussions de haut niveau, des questions essentielles concernant le commerce des services et les investissements ont été abordées. Au mois de mai, les acteurs économiques du pays ont fait l'état des lieux de l'avancement des négociations avec l'UE pour étendre cet accord de partenariat, qui est actuellement à un stade intérimaire.
L'extension de cet accord avec Bruxelles engendrerait en effet des opportunités pour les industries, notamment les produits malgaches, qui rencontrent encore, selon le Syndicat des Industries, des difficultés à pénétrer le marché européen. Alors que l'Union européenne est le plus important client de la Grande île en termes de commerce, représentant 34% de ses exportations, d'après la Banque centrale.
Néanmoins, dans le cadre des négociations avec Bruxelles, l'Union européenne a déjà fourni des recommandations préliminaires par rapport à la liste des produits de l'AFOA qui vont bénéficier d'une libéralisation sur le marché européen.
Réciprocité
« Il y aura une autre réunion sous peu avec chaque pays membre de l'AFOA [Madagascar, les Comores, Maurice, les Seychelles et le Zimbabwe ; Ndlr], pour discuter des autres secteurs qui bénéficieront d'une libéralisation commerciale », indique le MIC. La direction générale des douanes indique par ailleurs sur son portail d'informations que l'actuel APE, bien qu'il soit encore au stade intérimaire, profite d'une certaine manière aux entreprises.
D'une part, les règles d'échange sont stables et prévisibles pour tout commerce avec l'UE, et d'autre part, les produits bénéficient d'une accessibilité permanente au marché européen avec une libéralisation possible sur quinze ans. L'actuel Accord de Partenariat Économique permet déjà l'exportation sans droits ni quotas de toutes les marchandises vers l'UE, conformément au principe de réciprocité. Ainsi, des produits comme le textile ou les produits alimentaires y sont exportés. La Grande île importe, quant à elle, des biens industriels et du matériel pour moderniser son tissu économique.