Togo: Bè Centre au front !

La Commune de Golfe 2 part en guerre. Et cette guerre, c'est contre le choléra. Pour prévenir et protéger ses administrés contre cette maladie qui sévit actuellement au Togo, la Mairie de la commune de Golfe a organisé hier mardi une session de sensibilisation à l'endroit des leaders d'opinion et des responsables des cabinets et centres de santé publiques et privés ainsi que des praticiens de la médecine traditionnelle ; ceci, sous la direction de la Direction préfectorale du Golfe et de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé).

Il était question au cours de cette session organisée par la Mairie de Bè Centre, d'apporter les informations utiles à tous ces acteurs afin qu'ils puissent jouer pleinement leur rôle dans cette lutte contre cette épidémie qui a déjà fait des décès dans le pays.

Dans ces mots le Maire intérimaire, Edoh Komi, est formel : « nous sommes en guerre contre le choléra parce que nous estimons que c'est une épidémie et il faut se lever tôt. Golfe 2 l'a compris et ce soir, nous avons rencontré les acteurs publics de la santé, ainsi que ceux du privé, et surtout les tradi-praticiens, ensemble avec les chefs traditionnels et les Comités de développement des quartiers, pour s'unir contre la pandémie. La commune Golfe 2 n'est pas totalement atteinte, mais la préfecture du Golfe est sur la sellette, donc il faut prendre des mesures pour préserver cette pandémie ».

Et pour une lutte efficace, il faut des acteurs qui jouent chacun à son niveau, le rôle qui l'incombe. « Le choléra est dans nos communes et je pense que tous les acteurs doivent contribuer pour qu'on puisse vaincre cette maladie. Tous les acteurs ont un rôle spécifique à jouer. Nous avons pu identifier trois catégories d'acteurs », a déclaré Agbétiafa Koffi, Directeur préfectoral de la santé de la préfecture du Golfe, principal communicateur au cours de cette session. « La première catégorie d'acteurs, ce sont les promoteurs des cliniques ou des cabinets privés qui offrent les prestations de soins.

On les a outillé à ne pas se précipiter dans la référence des cas parce qu'il y a des gestes simples à poser pour parer au plus pressant, l'urgence qui est liée à la gestion de cette hydratation causée par cette maladie. Donc aujourd'hui, les cabinets privés savent qu'ils peuvent déjà commencer par poser des actes pour sauver cette personne. C'est ce qu'on a vu. Que ces cabinets soient régulièrement installés ou pas, l'essentiel c'est que lorsqu'ils offrent des prestations de soins de santé, ils peuvent aussi traiter le choléra », a-t-il avancé, avant de poursuivre, « Deuxième acteur important, ce sont les praticiens de la médecine traditionnelle.

Aujourd'hui, nous savons que plus de 80% de la population utilise les services des praticiens de la médecine traditionnelle. Donc, faire fi de leur existence, c'est comme si on navigue à vue, ou on se fait plus aveugle que les aveugles même. Donc nous devons les associer et ils ont aussi des actions à mener dans cette lutte, dans la prévention et la gestion des cas. Ils reçoivent aussi des cas de diarrhée qui arrivent à leur niveau.

On les a outillé pour savoir qu'est-ce qu'ils doivent faire pour que nous au niveau de la Santé on puisse être informé et les assister pour que une prise en charge rapide puisse démarrer en cas de survenance de choléra ». Et pour le troisième acteur il a évoqué « la chefferie traditionnelle, les Comités de développement à la base et les autres qui sont dans nos communautés ». D'après lui, « ils ont un rôle important de surveillance à faire, de détection précoce de cas.

Lorsqu'ils apprennent que dans la communauté, on a des cas de diarrhée, rapidement on doit être informé pour les assister. Lorsque par malheur, il y a un décès de diarrhée dans la communauté, nous devons arriver. On les a outillé à savoir comment améliorer cette surveillance active afin de détecter précocement. Parce que c'est la détection précoce qui est importante. Suite à ça, il y a des gestes rapides à poser sinon mort peut s'en suivre, et un dégât au niveau communautaire peut arriver ».

Au cours des échanges questions-réponses, la principale communication, « La contribution du secteur privé de la santé et des praticiens de la médecine traditionnelle dans la recherche active communautaire des cas de choléra dans la préfecture du Golfe », a été approfondie. Aussi, a-t-il été question des sollicitations aussi bien à l'endroit de la Direction préfectorale que de la Mairie pour une lutte réussie.

Pour sa part, la Mairie par la voix de son administrateur intérimaire, et de ses pairs (adjoints au Maire), s'est montrée entièrement disposée à jouer pleinement sa partition aux côtés des praticiens de la médecine en général et des administrés.

« Nous voulons être en avant-garde, tout ce qui a été dit par rapport aux dispositions municipales, notamment le dispositif de lavage de main, les écoles très concernées, les lieux à forte fréquentation où il y a la masse, avec nos services techniques et sociaux, nous allons rapidement nous mettre en action pour couvrir le champ d'action de la commune de Golfe 2 », a promis Edoh Komi, qui aussi insisté sur les mesures d'hygiènes indispensables à observer par les uns et les autres.

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