Guinée: Moustapha Touré du groupe scolaire Christine Camara aux parents d'élèves - 'Il faut qu'on se donne les mains pour la bonne formation des enfants'

Après trois mois de vacances, l'ouverture des classes a eu lieu officiellement le 25 septembre 2024 sur toute l'étendue du territoire national. Comme partout en Guinée, à Conakry, les élèves reprennent à compte goutte le chemin de l'école. Le groupe scolaire Christine Camara situé à Kokoma dans la commune de Tombolia en banlieue de de Conakry fait partie des rares écoles qui ont enregistré la présence d'une bonne partie de leurs effectifs.

Interrogé, par l'un de nos journalistes, Moustapha Touré, directeur de l'école Christine Camara est revenu sur les dispositions prises pour une réussite de l'année scolaire avant de faire une invite aux autorités en charge de l'éducation, aux parents et élèves, aux encadreurs de son établissement scolaire.

"Créée en 2007, cette école de 27 salles de classe a formé des milliers d'élèves et elle s'est toujours illustrée positivement dans les différents examens. Nous avons la maternelle, le primaire, le collège et le lycée jusqu'en terminale avec toutes les options. Les enfants reçoivent des cours d'anglais dès la première année. Nous avons également une salle informatique bien équipée avec des formateurs de qualité. Chaque année, nous nous battons pour avoir les meilleurs enseignants et nous faisons le maximum pour les mettre dans les conditions qu'il faut afin qu'ils puissent donner une formation de qualité aux élèves. Depuis la création de cette école, nous avons enregistré de très bons résultats dans les différents examens nationaux (baccalauréat, Brevet d'étude du premier cycle "BEPC" et Certificat d'étude élémentaire"CEE"). Par exemple, pour la session 2024, nous avons présenté 93 élèves et nous avons enregistré 83 admis, au BEPC, on a eu 42 admis sur 92 candidats et au Baccalauréat on a enregistré 18 admis. Ce résultat est le fruit du très bon travail de la direction de l'école. Dans notre école, toutes les classes sont doublées. C'est- à - dire, la 1ère année a deux salles, la 7e année a deux salles de classe, ainsi de suite jusqu'en terminale". À part, le français, des cours d'anglais et d'arabe sont donnés aux élèves à partir de la première année. Si l'initiation commence dès la première année, ça facilite la maîtrise de ces deux importantes langues", a-t-il expliqué.

Poursuivant, Monsieur Touré a fait savoir que la direction de l'école a pris beaucoup de mesures pour la réussite de l'année scolaire 2024-2015. C'est le cas notamment de la régularité, la ponctualité des élèves et des enseignants, l'augmentation des heures de cours.

Malgré les efforts de la direction de l'école, des difficultés existent.

"Certains parents d'élèves ne nous assistent pas dans l'encadrement des enfants. L'élève, c'est à l'école mais aussi à la maison. Le suivi doit être continu. Si un enfant rentre avec un devoir ou une leçon à apprendre à la maison, les parents doivent nous assister. Tout enfant qui ne traite pas les devoirs de maison, ses parents sont convoqués par la direction mais c'est toujours difficile avec certains parents", a-t-il indiqué.

Avant de terminer, le directeur de l'école Christine Camara a fait une invite aux autorités en charge de l'éducation, aux parents, aux élèves et encadreurs de son établissement scolaire.

"Beaucoup de parents ont démissionné dans l'éducation de leurs enfants et c'est triste. Il faut qu'on se donne les mains pour une bonne formation des enfants qui sont les futurs cadres du pays. Nous, nous avons le dos large et nous allons tout mettre en oeuvre pour une bonne formation des enfants. Quand un enfant rentre à la maison avec un devoir, il faut qu'on l'assiste parce que c'est un test pour savoir si le cours qu'il a suivi est assimilé. Au ministère de l'Éducation nationale, nous sollicitons qu'il nous assiste pour qu'on puisse améliorer ce que nous faisons. Aux élèves et encadreurs, nous leur demandons d'être réguliers et de travailler pour l'atteinte de nos différents objectifs. Nous demandons à tout le monde de bien s'habiller surtout les jeunes filles. Nous veillons au comportement vestimentaire des uns et des autres. Les jupettes et autres habits bizarres sont interdits dans notre école", a-t-il lancé.

 

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