En séjour à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a lancé lundi 7 octobre des consultations populaires pour recueillir les informations sur le fonctionnement de l'appareil judicaire dans la capitale cuprifère.
Cette rencontre s'est tenue dans la soirée à l'esplanade du palais de justice.
Pendant cet échange, plusieurs personnes ont dénoncé des magouilles qui se font au niveau de la justice avec la bénédiction de ceux qui sont censés dire le droit.
La plupart de cas présentés au ministre étaient axés sur des conflits fonciers, des arrestations arbitraires, avec notamment l'application d'une justice à double vitesse.
Participant à ces consultations, le représentant de l'archevêque métropolitain de Lubumbashi et président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a, évoqué le problème de la spoliation de la concession de l'archevêché au quartier Tshamalale, dans la commune annexe, par des autorités civiles et militaires qui, souligne-t-il, malgré la décision de la justice ne veulent pas s'exécuter à cause des interférences.
Cet homme d'église a aussi indiqué qu'au sujet de l'affaire de la piste de Mulonde dans le territoire de Pweto impliquant l'opposant Moise Katumbi, « mettre la main sur cet homme politique serait une manière de saper les efforts qui sont menés pour préserver le vivre ensemble et la cohésion dans la province ».
Répondant aux nombreuses préoccupations qui lui ont été soumises, Constant Mutamba a fait savoir que « le temps de la justice de plus forts » est révolu.
Pour lui, ceux qui ont été irrégulièrement dépossédés de leurs biens devraient être rétablis dans leurs droits après vérification des dossiers qui lui ont été remis.
Il a également promis de s'impliquer pour que plus jamais personnes ne soit au-dessus de la loi.