Un collégien est décédé après avoir été poignardé lors d'un bal de « famadihana » (retournement de morts), à Antsirabe. Dix-neuf suspects ont été déférés.
Arrestation massive. Dix-neuf hommes, dont des mineurs âgés de 14 et 17 ans, ont été interpellés par les gendarmes du poste avancé d'Antanamanjaka Antsirabe, suite à un meurtre commis la nuit du 3 octobre. Tous ont été présentés au parquet hier après-midi, mais la décision judiciaire concernant chacun d'eux n'a pas encore été révélée.
Le crime a eu lieu à Voajanahary, dans le district d'Antsirabe II, lors d'un bal de « famadihana » (retournement de morts) animé par des artistes. Deux groupes d'adolescents, l'un d'Antanamanjaka et l'autre de Voajanahary, se sont joints à cette fête sans y avoir été invités. Des antécédents de rivalité, surtout des disputes liées à des histoires de filles, ont été rapportés par les voisins et la gendarmerie.
Échauffourée
« Il arrive que l'un invite l'autre à un match de football. Or, il a prévu de régler ses comptes », explique une habitante de Voajanahary.
Cette nuit-là, les deux clans ont commencé à se défier en danse. L'un d'eux, déjà excédé par la rivalité, n'aurait pas supporté sa défaite, ce qui a conduit à une échauffourée à l'extérieur de la fête.
« Les deux camps se sont affrontés. Certains ont lancé des morceaux de brique et de planche. Un jeune de Voajanahary a sorti un poignard et a blessé deux garçons d'Antanamanjaka, plus jeunes que lui. L'une des victimes a été touchée au bras et a réussi à s'enfuir. L'autre garçon, âgé de 14 ans, collégien, a reçu un coup au coeur. Il est décédé le lendemain matin après des soins intensifs dans un centre de santé de base », raconte un gendarme.
L'autre blessé est presque rétabli, selon son cousin, qui affirme qu'il peut désormais conduire sa moto.
Le samedi 5 octobre, à 2 heures du matin, les gendarmes ont commencé les arrestations. Huit premiers suspects ont été appréhendés à leur domicile. Un second coup de filet a permis d'en capturer douze autres.
Le dossier a été déposé au parquet dès le matin d'hier. Les dix-neuf coupables présumés ont été transférés à la brigade d'Antsirabe, en attendant d'être convoqués par le procureur.