La République démocratique du Congo a été officiellement élue ce mercredi au Conseil des droits de l'Homme à Genève, aux côtés du Bénin, de la Gambie, du Kenya et de l'Éthiopie pour le groupe Afrique, et ce, malgré la polémique sur les entorses aux droits humains dans le pays. Les cinq pays siégeront pour trois ans, à partir du 1er janvier prochain.
Avec 172 voix sur les 190 votants, la République démocratique du Congo (RDC) a été largement élue au Conseil des droits de l'Homme, qui siège à Genève -- sans suspens, puisqu'il n'y avait que cinq candidats pour cinq sièges du côté du groupe Afrique sur les 18 sièges distribués cet après-midi à New-York.
La polémique qui avait enflé à Kinshasa, où les opposants réclamaient que le gouvernement respecte davantage les droits humains avant de candidater au Conseil, a réussi à atteindre en partie New York. L'ONG Human Rights Watch a ainsi condamné que les autorités aient sévèrement réprimé les membres des partis d'opposition, les militants de la société civile, les critiques du gouvernement et les journalistes tout au long de la période de l'élection présidentielle de 2023.
Elle note aussi que, hormis quelques condamnations, les membres des forces de sécurité congolaises responsables du meurtre d'au moins 57 personnes à Goma en août 2023 n'ont pas été véritablement tenus responsables. L'ONG a épinglé de la même manière l'Éthiopie et le Kenya.
De leur côté, les diplomates genevois rappellent que siéger au Conseil des droits de l'Homme oblige ses membres à modifier leur pratique dans ce domaine sur le long terme.