Dans un contexte socio-économique difficile, les 7 candidats pour la course à la mairie d'Antananarivo doivent trouver la bonne formule pour séduire les électeurs de la capitale.
Maintenant que les 7 candidats officiels aux élections municipales du 11 décembre, pour la circonscription d'Antananarivo Renivohitra, ont connu leurs numéros de dossard, l'opération de charme peut commencer. Ils sont d'ailleurs attendus sur différents sujets brûlants. Problème de collecte des ordures, routes en mauvais état, problèmes liés aux embouteillages, les marchands qui envahissent les rues de la capitale, les Tananariviens vont scruter de près les programmes qu'ils proposeront. Au-delà des enjeux politiques de ces élections, les électeurs espèrent que le développement de la capitale soit la première préoccupation de ces candidats durant la période de précampagne et de campagne électorale.
Lourde tâche
Alors que certains candidats se sont déjà livrés à des offensives médiatiques depuis le dépôt de leurs dossiers de candidatures, Harilala Ramanantsoa, candidat de la plateforme Isika Rehetra Miaraka amin'i Andry Rajoelina (IRMAR), qui a la lourde tâche de porter la couleur du régime avec tout ce que les Tananariviens ont vécu durant le mandat du maire sortant, doit trouver la bonne formule pour convaincre les électeurs de la capitale. En effet, en étant Présidente de délégation spéciale (PDS), Harilala Ramanantsoa était obligée de s'abstenir de débat politique. Maintenant qu'elle est candidate officielle, les Tananariviens attendent avec impatience ce qu'elle a à offrir au-delà de son appartenance à la coalition présidentielle.
Redresser la capitale
Pour Tojo Ravalomanana, candidat du Tiako i Madagasikara (TIM), soutenu par la plateforme Firaisankina, son programme se base sur le FAR ou Fanarenana an'Antananarivo Renivohitra qui a déjà fait ses preuves durant le passage de l'ancien président, Marc Ravalomanana, à la tête de la commune. Les principaux axes évoqués dans le FAR visent à redresser la capitale. C'est ce qui répond d'ailleurs à la conjoncture actuelle dans la mesure où Antananarivo se trouve être la ville la plus sale d'Afrique et où le désordre est omniprésent. Même si le premier discours de Tojo Ravalomanana se limitait à un simple message politique, dans les jours qui viennent, les Tananariviens auront l'occasion d'en savoir un peu plus sur le contenu du FAR.
Gestion transparente
Tahina Razafinjoelina, candidat du parti Tia Tanindrazana (TT), soutenu par les partis membres de la plateforme de l'opposition Kôlekitifa an'i Malagasy, quant à lui, semble le mieux armé pour cet exercice. En effet, il a déjà consacré près d'une demi-heure, ce vendredi, pour faire part de ce qu'il a à proposer pour la population de la capitale. Son programme se résume au triptyque : éducation, décentralisation budgétaire et Antananarivo numérique. Tahina Razafinjoelina priorise des projets durables et des emplois pour les Tananariviens. Avec Antananarivo numérique, le patron du TT veut une gestion transparente de la ville.
Expérience
Pour les 4 autres candidats, il s'agit d'une découverte pour la population d'Antananarivo. Si Monja Roindefo, ancien Premier ministre et candidat indépendant, a une certaine expérience tout comme Joseph Martin Randriamampionona, ancien ministre et candidat du parti Refondation Totale de Madagascar (RTM), les électeurs attendent surtout ce que Ndriana Razanamasy, candidat d'Iarivo Mandroso et Gascar Fenosoa du Mouvement Gasikara ont à proposer. Alors que le premier veut miser sur la continuité tout en apportant des améliorations, le député de Tana 3 s'est surtout félicité de soutenir qu'il va apporter des changements de pratique dans l'objectif de surfer sur la rivalité TIM-TGV.