Les trois principaux syndicats, qui devaient débuter ce jeudi 10 octobre une grève illimitée pour exiger des actions de lutte contre le galamsey, c'est-à-dire l'orpaillage illégal au Ghana, ont finalement levé leur action. Les syndicats sont satisfaits par les mesures annoncées par le gouvernement pour lutter contre le phnénomène. Une décision qui ne convient cependant pas à tout le monde.
Une série de six mesures, comprenant notamment l'augmentation des moyens militaires accordées à la lutte contre le galamsey, l'abrogation d'une régulation qui autorisait l'exploitation minière des réserves forestières, ou encore la création de tribunaux spécifiques. Voici ce qu'a promis le gouvernement aux trois principaux syndicats du pays, lors d'une réunion organisée ce mardi.
Des actions jugées suffisantes pour que, le lendemain, les organisateurs de ce qui, initialement, devait être une grève illimitée, retirent leur appel à la dernière minute. Une décision arbitraire, prise sans aucune concertation avec les autres syndicats qui avaient pourtant rejoint le mouvement : c'est ce qu'a dénoncé l'association ghanéenne des professeurs d'universités (Utag).
Dans un communiqué publié dans la soirée, l'organisation assure que ces nouvelles mesures ne changeaient pas de celles présentées lors d'une précédente réunion à l'issue de laquelle l'appel à la grève avait pourtant été maintenu. L'Utag et d'autres organisations professionnelles ont annoncé ce mercredi soir se réunir pour établir d'éventuelles actions, sans le soutien des trois principaux syndicats.
D'autres actions contre le galamsey doivent néanmoins se tenir ces prochaines semaines. À commencer par une manifestation du diocèse catholique, ce vendredi dans la capitale.