Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) a organisé, le mardi 8 octobre à Ouagadougou, un atelier d'échanges et de formation sur la mise en place d'un dispositif d'appui technique pour les opérateurs culturels et touristiques.
Le secteur culturel et touristique burkinabè fait face à un double défi : le financement et la professionnalisation. C'est dans cette optique que le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) a initié, le mardi 8 octobre à Ouagadougou, une rencontre d'échanges et de formation avec les acteurs du domaine afin de mettre en place un dispositif d'appui technique destiné aux opérateurs culturels et touristiques.
La Directrice générale du FDCT, Fiohan Caryne Traoré, a indiqué que, conformément aux missions de sa structure, tout comme celles des directions techniques compétentes du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, le FDCT travaille en synergie et en collaboration avec les structures faîtières et les organisations professionnelles de la culture et du tourisme afin de relever ces défis. Mme Traoré a précisé que cette rencontre constitue une opportunité pour échanger directement sur les ressources à disposition.
Pendant sept jours, les participants discuteront de divers sujets : le fonctionnement des industries culturelles et créatives, les chaînes de valeur, l'environnement numérique, et l'approche pédagogique d'un dispositif d'appui technique. La DG a affirmé que ce partage d'expériences et de connaissances est essentiel pour identifier les meilleures pratiques et développer des initiatives concrètes répondant aux besoins spécifiques du secteur. « En plus de l'appui financier que nous octroyons aux opérateurs culturels et touristiques, la structuration et la professionnalisation constituent une mission importante pour le FDCT.
Répondre aux besoins du secteur
Jusqu'à présent, l'exercice de cette fonction n'était pas véritablement formalisé dans le processus d'accompagnement du Fonds en faveur des opérateurs culturels et touristiques », a-t-elle souligné.
Fiohan Caryne Traoré a aussi expliqué que, face à ce constat, et compte tenu de l'importance de la structuration et de la professionnalisation, le FDCT envisage de mettre en place un dispositif d'appui technique pérenne, avec le soutien de l'Union européenne dans le cadre du Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC.GC). Ce dispositif visera à répondre aux besoins du secteur en termes de formation. La DG du fonds a poursuivi en précisant que ce dispositif inclura la formation d'un pool d'experts dans plusieurs domaines qui accompagneront désormais le FDCT dans sa mission de professionnalisation et de structuration du secteur.
« L'objectif de cette rencontre est d'échanger avec un certain nombre de structures préalablement identifiées sur les défis du secteur en matière de formation, ainsi que sur les ressources dont elles disposent pour accompagner ce secteur », a-t-elle ajouté.
Le chargé d'études au cabinet CAD-Afrique, Aimé Ouédraogo, a précisé que son cabinet s'est appuyé sur une étude existante pour sélectionner les opérateurs culturels et touristiques qui seront formés. « Au départ, il y avait cinquante structures potentielles. A partir de cette étude, nous avons mené une enquête de terrain pour confirmer ou infirmer les résultats consignés dans ce rapport », a-t-il expliqué.
Il a ajouté que le croisement de l'étude initiale avec le travail de terrain a permis de sélectionner un certain nombre de structures jugées aptes à accompagner le FDCT dans la mise en place de son dispositif d'appui technique. « Au final, une douzaine de structures ont été retenues pour cette phase pilote et participeront à cet atelier d'échanges et de formation », a-t-il conclu.