Dakar — Le directeur général de la police nationale, Mame Seydou Ndour, a souligné mercredi à Dakar l'importance de la gouvernance sécuritaire et de l'approche collaborative de la sécurité, dans l'optique de voir les forces de l'ordre réconciliées avec les populations.
La gouvernance sécuritaire et l'approche collaborative de la sécurité renseignent sur "la manière dont la police devrait véritablement collaborer avec sa population", a-t-il déclaré en marge d'une session d'échanges portant sur ce thème, dans le cadre des "mercredis de la police".
Cette problématique s'inscrit "en droite ligne avec ce que j'annonçais, je disais qu'il était nécessaire, dans mon discours de prise de services, que la police soit réconciliée à sa population", a indiqué l'inspecteur général de police Mame Seydou Ndour.
Selon lui, ce panel sur "la gouvernance sécuritaire et l'approche collaborative de la sécurité" a permis aux participants de faire un tour d'horizon de leurs relations avec la communauté, mais aussi de modalités de collaboration avec les populations, dans le cadre de la gestion commune du renseignement.
Le sociologue Djiby Diakhaté, un des panélistes de cette session d'échanges, a soulevé plusieurs points concernant les modalités de cette collaboration avec les populations, soulignant que la police devrait créer une communauté autour des chefs de quartier et autres acteurs, en vue de faciliter la mise en oeuvre de cette approche.
"Deuxième élément qui me semble important, c'est passer de la crainte au respect. En réalité, nous devons faire en sorte que nous-mêmes, populations, nous respections les forces de défense et de sécurité, mais que nous ne les craignions pas", a-t-il ajouté.
"Le changement de paradigme dans l'approche met également les populations au coeur de nos actions dans une démarche d'interaction et de collaboration franche", a pour sa part soutenu le commissaire Mandjibou Lèye.
Il est revenu sur "quelques mots clefs" de la gouvernance sécuritaire. La police, dit-il, devrait se baser notamment sur la responsabilité, la participation, l'État de droit, l'efficacité et la transparence.