Nadine Patricia Mengue, ancienne figure emblématique des médias camerounais, a fait volte-face dans un post Facebook le 5 octobre 2024, exprimant ses regrets pour avoir promu le blanchiment de la peau. L'ex-journaliste de Vision 4, dont la publicité pour des produits éclaircissants avait marqué le paysage urbain du Cameroun, présente ses excuses et dénonce l'utilisation actuelle de son image.
Mengue, qui a quitté le Cameroun il y a plusieurs années pour s'installer en Europe, affirme avoir tourné la page sur cette période de sa vie. "J'utilisais des produits éclaircissants et, par ricochet, je représentais les choses du monde," confesse-t-elle, ajoutant que son engagement chrétien l'oblige désormais à mettre en garde contre "les ruses du malin".
L'ex-animatrice de la CRTV, qui dit avoir consacré sa vie à Dieu, encourage ses followers à s'accepter tels qu'ils sont. Elle dénonce également l'utilisation frauduleuse de son image par une société de produits de beauté, affirmant que son contrat a expiré depuis 2022. "Ce produit et cette image, utilisés frauduleusement, que vous verrez malheureusement dans certains magasins, sont désormais une arnaque," prévient-elle.
Cette déclaration marque un tournant radical pour celle qui était devenue l'une des égéries les plus prisées du secteur de la dépigmentation au début des années 2010. Sa peau claire et sa notoriété médiatique lui avaient valu de nombreuses offres de sociétés de produits éclaircissants.
Aujourd'hui, Mengue semble vouloir se distancier complètement de cette image : "Je demande pardon à tous ceux qui, à un moment, m'ont suivie sur cette voie," écrit-elle.
Cette volte-face soulève des questions sur l'impact des célébrités dans la promotion de pratiques potentiellement dangereuses pour la santé. Le blanchiment de la peau, largement répandu en Afrique, est associé à de nombreux risques sanitaires et perpétue des stéréotypes raciaux problématiques.
L'industrie du blanchiment de la peau, estimée à plusieurs milliards de dollars, continue de prospérer malgré les mises en garde des autorités sanitaires. Les déclarations de Mengue pourraient contribuer à sensibiliser le public sur les dangers de ces pratiques et encourager une réflexion sur les standards de beauté.
Cette affaire met également en lumière les défis éthiques auxquels sont confrontées les personnalités médiatiques dans leurs choix de partenariats publicitaires. Elle souligne l'importance de la responsabilité sociale des influenceurs et des célébrités dans la promotion de produits de beauté.
Reste à voir quel impact auront ces excuses sur l'industrie du blanchiment au Cameroun et si d'autres personnalités suivront l'exemple de Nadine Patricia Mengue en remettant en question leur implication dans ce secteur controversé.