De derniers hommages ont été rendus ce matin de jeudi 10 octobre au stade de l'Unité à Goma (Nord-Kivu), aux victimes du naufrage du 3 octobre, au cours d'une cérémonie empreinte de tristesse et de mécontentement.
Pour la circonstance, 10 corps ont été exposés à la place du recueillement. Ils seront enterrés ce jeudi même à Goma, au cimetière de Makao, groupement Munigi, dans le territoire de Nyiragongo.
Une cérémonie au cours de laquelle la ministre des Affaires humanitaire et des gouverneurs du Nord et Sud Kivu ainsi que plusieurs autres autorités politico-militaires ont pris part.
Une cérémonie pleine d'émotion et d'amertume
La cérémonie a été pleine d'émotion. Elle s'est déroulée en présence d'une foule immense observant, avec amertume, l'exposition des corps entourés par les membres des leurs familles et amis. On pouvait observer du chagrin et un mécontentement dans les commentaires de la population qui assistait à ces funérailles.
Dans ce drame du 3 octobre, une famille qui a perdu ses 5 membres, était toute inconsolable.
Tout le monde déplore ce naufrage qui a arraché des êtres chers à leurs familles.
Ce sont notamment les femmes commerçantes et leurs bébés, des jeunes, ... les victimes sont de toute catégorie.
La cérémonie a commencé par un culte oecuménique avant les discours des différentes autorités notamment, celui de la ministre des Affaires sociales Aziza Munana ainsi que du vice-gouverneur du Nord-Kivu.
Il s'en est suivi le dépôt des gerbes des fleurs et quelques témoignages. Après cette étape, le cortège funèbres s'est directement dirigé au cimetière de Makao, dans le territoire de Nyiragongo, à une dizaine de kilomètres au Nord de la ville pour la mise en terre.
Obsèques aussi à Minova et Idjui
Une vingtaine d'autres corps vont en principe être rapatriés le vendredi 11 octobre vers Minova et Idjui où seront organisés d'autres obsèques dignes en mémoire des victimes.
Pour celles de Minova, comme l'a bien expliqué le gouverneur du Sud-Kivu mercredi, des dispositions sont déjà prises avec les moyens de l'Etat, pour un enterrement digne dans un cimetière commun.
Deux ou trois autres corps devront être également acheminés sur l'île d'Idjui, d'où ils sont originaires, ont laissé entendre les familles de ces victimes.