Un accord de partenariat a été signé, le 9 octobre, à Brazzaville entre le Centre national d'inventaire et d'aménagement des ressources forestières et fauniques (Cniaf) et le projet de promotion des petites et moyennes entreprises pour l'amélioration du bien-être social (Usaid-Ceerc), financé par les Etats-Unis.
Paraphé par Carine Saturnine Milandou, directrice du Cniaf, et Sabine Nicole Jiekak Mougoué, chef du projet Usaid-Ceerc, ce protocole d'accord permettra de calculer la contribution des communautés et petites entreprises agricoles locales respectueuses de l'environnement à la séquestration du carbone. Il s'agira également pour les deux parties de travailler en synergie afin de répondre aux défis climatiques et environnementaux, tout en soutenant la diversification économique et la création de nouvelles opportunités pour les communautés locales et la population autochtone.
« L'objet du protocole d'accord qui nous réunit ce jour s'inscrit dans ce contexte. C'est aussi l'occasion de signaler que les objectifs de ce projet cadrent parfaitement avec la loi n° 26-2023 du 15 septembre 2023 portant création du Cniaf, notamment sur l'émission du Cniaf relative à la gestion participative et au développement communautaire. Je puis donc rassurer notre partenaire Usaid-Ceerc sur la capacité du Cniaf à pouvoir conduire les activités qui lui seront confiées dans le cadre de la mise en oeuvre du projet. Je vous souhaite donc une belle et fructueuse collaboration », a déclaré Carine Saturnine Milandou, directrice du Cniaf.
Cette collaboration qui va s'étendre jusqu'en mars 2026 se focalisera sur plusieurs activités clés, à savoir le renforcement des capacités des acteurs sur l'utilisation des données forestières pour développer des marchés adaptés aux produits issus des forêts, le calcul de la séquestration du carbone. A ce niveau, une analyse pilote permettra d'évaluer le potentiel de séquestration du carbone dans les plantations de cacao. Cette analyse servira aussi de base pour des discussions sur les retombées communautaires des financements carbones.
A ce propos, Sabine Nicole Jiekak Mougoué, chef du projet Usaid-Ceerc, a souligné que le soutien dudit projet se fera principalement à travers des subventions en équipements, en finances et en accompagnement technique pour que les communautés bénéficiaires, les petites entreprises puissent développer leurs activités et créer des produits que nous appelons communement des produits écoresponsables.
Par ailleurs, les deux parties se sont engagées à permettre aux communautés locales et à la population autochtone de mieux comprendre l'opportunité de la mise en place des forêts communautaires pour le développement économique local.
Ayant pris part à l'évènement, Éric Elliot, conseiller aux affaires publiques à l'ambassade des Etats-Unis, s'est réjoui de cette collaboration et a relevé son importance. « Nous, l'ambassade des États-Unis, avons deux grands objectifs ici au Congo. Le premier, c'est d'aider le pays à préserver et protéger son environnement. Le deuxième, c'est d'aider le Congo dans le développement économique. C'est pour cela que nous sommes heureux de voir cet accord, ce protocole signé entre les gens qui vont vraiment faire ce travail. Pour nous, c'est important parce qu'il faut protéger l'environnement, il faut protéger ces grands trésors nationaux », a-t-il indiqué.