Arrivé sur place mardi, le représentant spécial de l'Union européenne (UE) pour la région des Grands Lacs, Johan Borgstam, a achevé son séjour à Kinshasa, jeudi 10 octobre. Bien qu'espérée jusqu'à la dernière minute, la rencontre initialement prévue avec le président Félix Tshisekedi n'a finalement pas eu lieu. Johan Borgstam doit maintenant se rendre au Rwanda.
Tous les rendez-vous étaient calés, et la rencontre entre Johan Borgstam et Félix Tshisekedi confirmée. Pourtant, le représentant spécial de l'Union européenne (UE) pour la région des Grands Lacs et le président congolais ne se sont finalement pas vus, ce jeudi 10 octobre, au dernier jour de la visite du premier en RDC. La présidence congolaise l'assure toutefois : cette annulation de dernière minute d'une rencontre de haut niveau n'est absolument pas révélateur d'un problème entre Kinshasa et Bruxelles, mais simplement liée à un conflit d'agenda.
Durant son séjour, Johan Borgstam a, en revanche, pu s'entretenir avec d'autres personnalités congolaises influentes, dont Sumbu Sita Mambu, récemment nommé au poste de haut-représentant pour le suivi des négociations de Luanda sur la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC. Celui-ci a également été reçu par la vice-ministre des Affaires étrangères, la cheffe de la diplomatie congolaise, Thérèse Kayikwamba, étant en déplacement. A son agenda figurait par ailleurs enfin des échanges avec la Monusco ainsi qu'avec plusieurs diplomates en poste à Kinshasa, dont l'ambassadrice des États-Unis en RDC.
Réitérer le soutien de l'UE au processus de Luanda
Avant de s'envoler pour Kigali où il est également attendu dans le cadre de cette tournée, Johan Borgstam a rappelé que sa mission visait notamment à réitérer le soutien de l'Union européenne au processus de Luanda. Considéré par la communauté internationale comme essentiel pour la désescalade entre la RDC et le Rwanda, le dispositif se trouve toutefois aujourd'hui en difficulté.
Alors que Kinshasa accuse Kigali de bloquer les négociations et affirme que le Rwanda conditionne son retrait à la neutralisation des FDLR, un autre sujet de crispation vient également compliquer la donne. Il s'agit, en l'occurrence, de la mise en place d'un mécanisme de justice régional réclamé par la RDC pour que les auteurs des crimes commis dans l'Est de son territoire soient poursuivis. Un mécanisme que les autorités rwandaises disent, pour leur part, ne pas retrouver dans le document proposé par la médiation angolaise.