Aux Comores, l'opposition dénonce la crise socio-économique, la mauvaise gouvernance, les pénuries essentielles et les violations des droits humains. Pour remédier à cette situation, elle a décidé de rassembler ses forces pour créer le 10 octobre 2024 à Moroni, l'OUC, Opposition unie des Comores. Cette coalition se mobilise face au régime du président qu'elle juge autocratique. Cette nouvelle structure regroupe, entre autres, tous les adversaires d'Azali Assoumani à la dernière présidentielle de janvier dernier.
C'est désormais d'une seule voix que l'opposition aux Comores, auparavant scindée en plusieurs organisations et partis, souhaite s'exprimer, persuadée que son succès passera par l'unité.
Abdallah Saïd Sarouma, ancien ministre d'Azali Assoumani, a été radié du parti au pouvoir il y a quelques mois. « L'Opposition unie des Comores diffère des autres structures existantes par son caractère national et inclusif, assure-t-il. Elle diffère par sa composition en elle-même et par la volonté et la détermination de tous les membres composants cette structure pour lutter contre la monarchisation du pays et la mauvaise gouvernance ».
Idi Boina, ex-candidat à l'élection de gouverneur de la Grande Comore sous l'étiquette du Rassemblement démocratique des Comores pour l'égalité, ajoute : « La diaspora est partie prenante de cette démarche qui consiste à unifier l'opposition. Personne ne sera exclu. Nous disposons de bases solides. Et, avec cette unité retrouvée, nous comptons sur nos militants et tous les électeurs qui se sont fait voler leurs droits civiques souverains par un forcing antidémocratique. »
L'OUC demande la tenue de nouvelles élections basées sur la présidence tournante entre les îles, conformément aux Accords de 2001. Cette tournante, un principe clé inscrit dans la Constitution comorienne, stipule que la présidence de l'Union doit alterner entre toutes les îles, après chaque mandat présidentiel.
Un bureau de cette nouvelle coalition sera établi la semaine prochaine.