Un colloque international et interdisciplinaire sur la citoyenneté, organisé par l'Ecole normale supérieure (ENS), du 10 au 12 octobre, à Brazzaville sur le thème « Quelles expériences éducatives pour promouvoir la citoyenneté », réunit les universitaires et les chercheurs de divers établissements d'enseignement supérieur du monde entier.
L'objectif est de développer le patriotisme, de consolider les fondements du vivre-ensemble et la culture de la paix, de rechercher des réponses collectivement aux problèmes de la société ainsi que de montrer que le patriotisme est un processus ou une participation. Les travaux ont été ouverts par le ministre d'Etat, directeur de cabinet du président de la République, Florent Ntsiba.
Le colloque regroupe, du 10 au 12 octobre, à Brazzaville les universitaires venus notamment des établissements d'enseignement supérieur du Canada, Gabon, Cameroun, Côte d'Ivoire, Tchad, République démocratique du Congo, Burkina Faso et du Congo, pays hôte.
Il permettra de mettre en place un corps de citoyenneté, un document de prise des obligations civiques tel que le respect des lois, la constitution d'une relation de confiance entre les citoyens et leurs gouvernants, le respect des dispositions relatives aux attentes sociales liées à la citoyenneté.
Les participants ont été édifiés sur le calendrier des travaux présenté par le président du comité d'organisation, le ministre Ghislain Thierry Maguessa Ebomé. Plusieurs communications différentes réparties selon les axes répondront aux préoccupations, a-t-il expliqué, ajoutant que l'axe relatif à l'éducation à la citoyenneté et l'inclusion sociale répondra à la préoccupation liée à la révolution numérique et à l'émergence de la conscience nationale.
Il s'agira également de répondre aux inquiétudes sur le respect de la diversité, la compréhension interculturelle, le renforcement de l'altérité et de la cohésion sociale, la construction de l'identité citoyenne et la protection de la vie privée. La communication sur le genre, environnement et l'économie aura pour axe la problématique liée au rôle du citoyen dans la protection de l'environnement, les interactions entre la citoyenneté et les systèmes économiques dans un contexte économique.
Par ailleurs, l'axe relatif aux principes éthiques, éducation civique et engagement citoyen s'organisent autour des problématiques liés à l'éducation au civisme à l'école, les approches pédagogiques susceptibles de promouvoir les comportements civiques chez l'apprenant, l'analyse des différentes formes d'engagement. Et l'axe sur la formation des enseignants s'étendra sur les problématiques liées à l'intégration de l'éducation à la citoyenneté dans la pratique pédagogique et les approches pédagogiques propices à l'apprentissage par l'action citoyenne.
« Les universitaires, hommes et femmes de culture dévoileront les perspectives utiles et susceptibles de redonner à l'éducation la noblesse d'être la sève de la citoyenneté et des compétences nécessaires au développement national », a déclaré le président du comité d'organisation, Ghislain Thierry Maguessa.
La cérémonie a été marquée par des allocutions, notamment celle de la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, Belinda Ayessa. Elle a défini le concept de citoyenneté avant d'énumérer les trois caractéristiques de la citoyenneté liées à la liberté, à la nature politique ainsi qu'au statut, c'est-à-dire la reconnaissance officielle des devoirs par une entité politique.
« Cette dernière s'exprime au-delà du respect des lois et des codes de la communauté par les codes de civisme et d'engagement en faveur de la communauté », a-t-elle dit. Le ministre d'Etat, Florent Ntsiba, a souligné dans son allocution d'ouverture que le fondement de tout Etat se trouve dans l'éducation. Il a exhorté les universitaires à faire preuve de générosité et d'amour lors du colloque.