L'Association africaine de défense des droits de l'homme (ASADHO) et l'Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) ont salué, mercredi 9 octobre, l'élection de la RDC au Conseil des droits de l'homme. Cependant, ces deux associations y voient à la fois « une responsabilité et une interpellation des autorités à plus d'actes concrets dans la promotion et la protection des droits humains ».
Pour Jean-Claude Katende, le président de l'ASADHO, il est temps que la RDC fournisse un effort d'être un pays modèle en matière des droits de l'homme :
« C'est aussi une responsabilité pour le peuple congolais parce que maintenant nous avons une corde par laquelle nous tenons le régime du président Tshisekedi pour lui rappeler ses obligations nationales et internationales en matière des droits de l'homme. Et je pense que c'est une opportunité pour le pays de faire un pas dans la bonne direction en libérant les personnes en détention ou condamnées injustement notamment les journalistes, les défenseurs de droits humains, les hommes politiques pour démontrer que cet engagement a de l'impact direct sur la situation de droits de l'homme dans notre pays ».
De son côté, Emmanuel Cole de la Fondation Bill Clinton pour la paix pense qu'avec le tableau sombre de la situation des droits de l'homme au pays, cette élection de la RDC ne rassure pas.
Et pour convaincre, il fait mention des cachots clandestins, de la lenteur judiciaire et des enlèvements alors que l'enlèvement constitue un crime et enfin le non-respect des lois en RDC.
« Être élu membre de l'ONU, cela est vraiment décourageant. Si on peut profiter de cette élection pour arranger les choses, tant mieux mais je n'espère pas à quelque chose de bon, mais voyons voir avec le temps, comme on dit en anglais wait and see», a conclu Emmanuel Cole.
Le Conseil des droits de l'homme, basé à Genève, est composé de 47 Etats membres dont désormais la RDC, élue pour un mandat allant de trois ans, de 2025 à 2027.