Le limogeage de Simon Paley, désormais ex-directeur général de TRADEX, s'est déroulé hier soir dans des circonstances dignes d'un véritable feuilleton politique. Son remplacement reste à confirmer, mais l'intérim est actuellement assuré par Patrick Mvondo, proche de Nathalie Moudiki, surnommée la Cléôpatre de la SNH.
Lors du Conseil d'administration extraordinaire de TRADEX, plusieurs administrateurs, dont l'épouse de l'ancien ministre de la communication Moukoko Mbondjo, ont préféré s'absenter, ayant pressenti la manoeuvre orchestrée par Nathalie Moudiki. La SNH, qui possède 56 % des parts de TRADEX, s'est retrouvée face à l'opposition des actionnaires français, détenteurs de 34 % des parts, ces derniers jugeant la réunion inutile au vu du bilan positif de Simon Paley.
Arrivé en 2019 pour redresser une situation financière désastreuse, Simon Paley a mené TRADEX de l'ombre à la lumière, transformant un déficit de 20 milliards de FCFA en 2019 en un bénéfice net de 14 milliards de FCFA en 2023. Pourtant, ce redressement n'a pas suffi à éviter son éviction lors du Conseil d'administration du 10 octobre 2024, présidé par Igor Emmanuel Soya, représentant d'Adolphe Moudiki.
Les représentants de la SNH ont tenté de justifier cette décision par l'implication présumée de Simon Paley dans l'affaire GLENCORE, sans fournir de preuves ni décisions de justice valables. Les administrateurs français ont contesté cette explication, exigeant des preuves concrètes, sans succès.
La SNH a également évoqué une affaire de détournement impliquant un neveu de Simon Paley, ce qui a été jugé hors de propos par les actionnaires français. Ils ont rappelé que, selon cette logique, Nathalie Moudiki elle-même aurait dû être sanctionnée pour des malversations similaires commises par son frère.
Malgré ces tentatives pour justifier le départ de Simon Paley, les actionnaires français ont refusé de signer les résolutions finales, dénonçant une nouvelle manipulation orchestrée par Nathalie Moudiki. Ce limogeage rocambolesque soulève des questions sur la gouvernance et les motivations réelles derrière cette décision.