Une cargaison de 11 000t de riz importé du Pakistan a débarqué au port de Toliara lundi. C'est la première cargaison de la denrée nationale à arriver directement au port de Toliara, sans passer par celui de Toamasina pour cette année. Ces 11 000t de riz devraient être distribuées à partir du 14 octobre, dans les neuf districts d'Atsimo Andrefana.
Cette région assure également l'approvisionnement de la région Androy. Le directeur régional de l'Industrialisation et du Commerce d'Atsimo Andrefana, Jocelin Razafinimaro, explique qu'une autre cargaison de 10 000t viendra vers la fin du mois.
« Ces quelque 21 000 tonnes assureront l'approvisionnement des deux régions, Atsimo Andrefana et Androy pour une durée de trois mois au minimum. Avec les prochaines récoltes locales attendues vers la mi-novembre et décembre, toute cette disponibilité de la denrée atteindra le premier trimestre de l'année prochaine. Il n'y a pas de risque de pénurie », rassure-t-il.
Prix
Le « kapoaka » du riz coûte actuellement 1100 ariary sur les marchés de Toliara. C'est du riz en provenance notamment d'Antananarivo, de Miarinarivo, capitale de l'Itasy, d'Ihorombe et d'Alaotra-Mangoro. Dans certains marchés, le riz dit « madio » ou propre coûte un peu plus cher avec 1200-1300 ariary le kapoaka « Ce qui justifie le prix actuel du riz. Nous sommes contraints de faire venir du riz des autres régions car le riz local d'Atsimo Andrefana, tel que celui de Beroroha, de Sakaraha ou en provenance de Mangoky, est épuisé depuis quelques semaines et il faut comprendre que nous entamons la période de soudure », explique Jocelin Razafinimaro.
Le prix du transport depuis les autres régions, celui du batelage, la logistique, notamment, impactent le prix final du riz sur les étals. Toutefois, le produit local n'a pas été très satisfaisant en quantité ou en qualité, cette année, soit en raison des conditions climatiques, soit pour des problématiques structurelles. « Le grenier de Mangoky, Angarazy, Ambahikily et Morombe, a rencontré un problème d'eau, bloquée par l'ensablement du fleuve Mangoky depuis Bevoay. La riziculture n'a pas été possible durant la première saison, soit près de huit mois », ajoute encore notre interlocuteur.