En pleine nuit, le feu s'est emparé d'un taxi-brousse sur la Route nationale 4, à Antsakoamamy Maevatanàna. La perte a été totale.
Récit émouvant des témoins et victimes d'un incendie constaté mercredi vers 23 heures, à Antsakoamamy-Maevatanàna. Un taxi-brousse s'est embrasé.
La nuit était paisible alors que le minibus, parti d'Antananarivo pour Mahajanga, serpentait la Route nationale 4. À l'intérieur, une ambiance à la fois détendue et joyeuse régnait. Certains passagers, fatigués par une longue journée, se sont endormis, bercés par le doux ronronnement du moteur et le rythme apaisant de la musique qui s'échappait de l'autoradio.
D'autres ont discuté et se sont partagés des histoires drôles. Quelques-uns ont profité de la vue nocturne et ont admiré les lumières des villages qui défilaient à toute vitesse.
Mais alors que le véhicule avançait sur une route droite, un bruit sourd s'est fait entendre, suivi d'une odeur âcre de brûlé. Soudain, des flammes ont jailli du tableau de bord et ont illuminé l'intérieur d'une lueur inquiétante.
Chaos
Les passagers, d'abord perplexes, ont tout de suite réalisé l'horreur de la situation. Les cris de panique ont résonné dans l'habitacle et ont brisé le calme de la nuit. Ceux qui dormaient ont été arrachés à leur sommeil, les yeux écarquillés d'effroi. D'autres, figés par la peur, ne savaient que faire.
Le chauffeur s'est arrêté brusquement. Dans un chaos indescriptible, les voyageurs se sont précipités vers la sortie. Certains ont trébuché sur leurs propres pieds, d'autres se sont battus pour atteindre la porte.
À l'extérieur, la scène était apocalyptique. Les flammes dévoraient le véhicule avec une voracité incroyable. Elles ont englouti les bagages entassés sur le toit et ont réduit en cendres les souvenirs et les biens de chacun. Les cris de désespoir se sont mêlés au crépitement du feu, créant une symphonie affreuse.
Les sinistrés, désormais à distance, observaient car l'incendie dégageait une chaleur insupportable. Leurs visages sont marqués par la stupeur et la tristesse. Ils ont tout perdu en un instant. Les larmes ruisselaient sur les joues de certains. D'autres sont restés immobiles, le regard perdu dans les flammes orangées en train de consumer leurs bagages.
Ils ont été finalement relogés par les gendarmes dans un hôtel, le cœur lourd et l'esprit en émoi.