L'approvisionnement en eau devrait s'améliorer à Antananarivo. Le gouvernement se mobilise pour mettre en oeuvre des solutions d'urgence face à la pénurie d'eau.
Les solutions d'urgence face à la pénurie d'eau, annoncées par le chef d'État Andry Rajoelina mercredi, devraient avoir un impact sur la vie quotidienne des Tananariviens dès cette semaine. Le nombre de camions citernes qui approvisionnent en eau les bonbonnes implantées dans les quartiers classés zone rouge en matière d'eau augmente. « Demain (ndlr : ce jour), vingt-cinq camions vont quitter le site de production d'eau à Mandroseza pour ravitailler les bonbonnes. Des ministères, des partenaires nous ont donné un coup de main », a déclaré hier Zafiarinjatovo Rakotoarisoa, directeur général de l'Eau, au sein du ministère de l'Eau, de l'Assainissement et de l'Hygiène, qui conduit cette opération. Mercredi soir et hier soir, seize camion-citerne ont déjà assuré cette mission, selon la Jirama.
Avec ces vingt-cinq camions, équipés de GPS, la fréquence d'approvisionnement en eau au niveau de chaque point de distribution « provisoire» devrait augmenter. Des riverains se plaignent que les camion-citerne ne passent qu'une fois par semaine. C'était le cas de plusieurs quartiers au mois de septembre, lorsque la Jirama n'avait encore à disposition que trois camions.
Une task force travaillerait par ailleurs sur le terrain pour identifier les besoins. Les informations seront remontées au Centre de coordination Rano (CCR) implanté au stade Barea Mahamasina.
Forages
« Le CCR a pour mission d'élaborer le planning de distribution d'eau, à partir de ces informations, et d'assurer le dispatching des camions, en fonction des besoins », poursuit ce directeur général.
Ces solutions d'urgence consisteront en outre à placer des bonbonnes dans des quartiers qui en ont besoin. La Jirama déploie déjà près de cent cinquante bonbonnes à Antananarivo. Des habitants d'Ankadikely demandent l'installation d'une bonbonne dans leur quartier. Cela fait un mois que le robinet est à sec chez eux. Pour s'approvisionner, ils achètent à 1000 ariary les 20 litres d'eau puisés dans une source naturelle.
Des riverains touchés par ce problème se demandent pourquoi l'eau doit être transportée par des camions, si elle est disponible à Mandroseza.
« Nos réseaux de distribution d'eau sont usés. Par conséquent, l'eau n'arrive plus au bout des réseaux. De plus, la pression d'eau diminue en cette période d'étiage. C'est pourquoi il est nécessaire de mobiliser des camions pour son transport jusqu'aux usagers », explique le directeur général de l'Eau.
La mobilisation de ces camions citernes ne devrait pas durer longtemps, selon les indiscrétions. D'autres solutions sont en cours pour augmenter la production d'eau à Antananarivo, notamment la construction de trente-cinq forages.