Madagascar: Dr Manuela Rabesahala - « Le plus important quand on parle de soin psychique, c'est de pouvoir faire appel au maximum d'outils.»

A Madagascar, dans le cadre de la Journée mondiale de la Santé mentale, le Dr Manuela Rabesahala, psychiatre en région parisienne a dirigé une journée académique portant sur la thématique « Santé Mentale à Madagascar : Approches et Perspectives par la psychologie sociale et interculturelle » à Faravohitra, hier.

Améliorer les soins psychiques par l'enseignement de la psychanalyse auprès du département de Psychologie sociale et interculturelle de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l'Université d'Antananarivo. Un projet que le Dr Manuela Rabesahala, psychiatre en région parisienne et le département en question entendent mettre en oeuvre au mois de mars et juin de l'année prochaine à Madagascar. L'approche constitue une manifestation de la pluralité en soin psychique dans la mesure où il sera question de considérer l'homme tel qu'il est vraiment, c'est-à-dire un être biopsychosocial.

Comme l'a dit le Dr Manuela Rabesahala, « le plus important quand on parle de soin psychique, c'est de pouvoir faire appel au maximum d'outils ». A en croire ses explications, cette approche décalerait de la façon dont la société voit habituellement la psychiatrie : « c'est de donner tout de suite des conseils ou encore un médicament qui va tout de suite permettre de soulager le patient ». Via cette initiative, les parties prenantes voudraient ainsi inculquer la spécificité de la psychanalyse chez les étudiants de ce département universitaire. Plus particulièrement, « ne pas devoir considérer qu'il y a une norme et vraiment accueillir le patient avec ce qu'il est pour ne pas faire de jugements ».

Intensive.

Pour le Dr Sandimampita Razafimbola, Chef de Département Psychologie Sociale et Interculturelle auprès de l'Université d'Antananarivo, le projet devrait permettre d'impulser « les efforts politiques et institutionnels ». L'objectif étant d'arriver à faire reconnaître à toutes les parties prenantes que « la santé mentale personnelle dépend du bien-être social ». C'est-à-dire « pouvoir se dire et accepter que quand tout va mal dans la société, cela aura une influence sur le bien-être individuel ».

Ce serait une des étapes permettant d'apporter des solutions plus pérennes pour la société malgache en général. Ce qui rejoint l'objet de l'enseignement de la psychanalyse qui vise les étudiants de niveau Master du département du Dr Sandimampita Razafimbola où il est question de donner plus de place à l'enseignement et à l'éducation des jeunes. Pour ce faire, des enseignants venant de La Réunion et/ou de Paris qui sont des psychanalystes confirmés de la cause freudienne vont intervenir à Madagascar pendant deux semaines de séminaires intensifs. De quoi suffisamment informer, éduquer, sensibiliser et communiquer sur la question de la santé mentale.

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