Burkina Faso: Conseil d'Etat - Le nouveau premier président, Edilbert Somé, installé

10 Octobre 2024

La présidente par intérim du Conseil d'Etat, Elisabeth Somé Bado, a installé, le jeudi 10 octobre 2024, à Ouagadougou, le premier président du Conseil d'Etat, le magistrat Edilbert Somé. La cérémonie d'installation a été présidée par le chef du parlement, Ousmane Bougouma.

Le magistrat, de grade exceptionnel, Edilbert Somé, a été nommé le premier président du Conseil d'Etat par décret N° 2024-1163/PRES/MJDHRIMEF/portant nomination de magistrats dans les hautes juridictions. Après sa prestation de serment, il a été installé dans ses fonctions par la présidente par intérim du Conseil d'Etat, Elisabeth Somé, le jeudi 10 octobre 2024, à Ouagadougou, au cours d'une cérémonie solennelle en présence d'éminentes personnalités.

L'audience solennelle d'installation a été présidée par le président de l'Assemblée législative de Transition, Ousmane Bougouma. Selon Edilbert Somé, l'année judiciaire s'annonce avec des défis au regard du contexte sécuritaire très sensible qui met à rude épreuve la sécurité, la paix sociale et le développement du Burkina. « Malgré ce contexte très difficile, les citoyens attendent toujours des cours et tribunaux que justice leur soit rendue et que leurs droits fondamentaux garantis par la Constitution soient protégés », a-t-il poursuivi.

A l'entendre, la justice est le dernier rempart de la société. Elle est gage de paix et de cohésion sociale préalable à tout développement. En plus, il a confié que sans la justice tout groupe humain retourne à la loi du plus fort appliqué dans la jungle. Pour ce faire, le nouveau premier président du Conseil d'Etat s'est personnellement engagé à poursuivre et à renforcer le dialogue qui, a-t-il affirmé, est sans doute le meilleur moyen de briser les frontières entre institutions et fédérer les actions de toutes les administrations publiques.

Cela, a-t-il justifié, en un moment où les Burkinabè, plus que jamais, sont appelés à l'union sacrée et à une résilience sans précédente pour restaurer le Faso dans toutes ses dimensions. Il a laissé entendre que durant son mandat, il fera du dialogue et de la concertation au sein de son institution son cheval de bataille pour atteindre les objectifs qui sont fixées par le législateur. Le bâtonnier de l'ordre des avocats, Batibié Benao, pour sa part, a souligné que le premier président arrive à un moment crucial de l'histoire du Burkina et surtout de l'histoire de la magistrature et du Conseil d'Etat.

« Le conseil supérieur de la magistrature qui vous a nommé pour occuper ces fonctions, cette dignité a de bonnes raisons de le faire en témoigne votre background », a lancé, M. Benao à l'endroit du nouveau premier président. Il l'a ainsi souhaité de se souvenir constamment de son serment magnifique qui, désormais, l'engage plus que jamais. Pour lui, le serment du nouveau premier président du Conseil d'Etat l'invite à poursuivre et à rendre la justice de toute façon légale aux faibles comme aux forts.

Il a également fait savoir que l'équilibre des pouvoirs suppose que chaque institution exerce sa fonction spécifique sans vouloir se substituer aux autres, sans non plus décliner ses compétences pour renoncer à ses devoirs par confort. « Dans la conduite des affaires de l'Etat, l'abandon frileux des prérogatives ne peuvent conduire qu'à un déséquilibre liberticide. Cela constitue à mes yeux un défi en gardant à l'esprit l'intérêt supérieur qui doit nous guider collectivement et individuellement », a expliqué Batibié Benao. Au cours de cette audience

solennelle, le magistrat de grade exceptionnel, Hugues Ouédraogo, a été installé commissaire adjoint du gouvernement.

 

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