Médina Ngueyène (Kaolack) — Le coordonnateur du Projet de développement de la chaîne de valeur riz (PDCVR), Dr Waly Diouf, a conseillé aux producteurs locaux de recourir, à la "fertilisation raisonnée" pour améliorer la productivité rizicole et les rendements agricoles.
"Nous sommes en bonne voie pour améliorer la productivité des périmètres rizicoles et faire gagner de l'argent aux producteurs. Il faut donc une fertilisation raisonnée quand on est dans la production particulièrement rizicole", a dit à l'APS M. Diouf.
Il s'exprimait jeudi lors d'une tournée d'information sur les pratiques de fertilisation des sols visant à améliorer les rendements rizicoles.
Au cours de cette tournée, un périmètre rizicole de l'Institut national de pédologie (INP) a été visité à Médina Ngueyène, une localité de la commune de Dabaly, dans le département de Nioro du Rip (Kaolack, centre).
Il a indiqué que l'INP, a dans le cadre du PDCVR, expérimenté plusieurs types de fertilisants, dans la perspective de faire en sorte que les rendements rizicoles au Sénégal, soient, au moins, doublés, particulièrement dans la riziculture pluviale.
Dr Waly Diouf a expliqué le processus d'expérimentation a révélé que là où il y a une combinaison de deux types de fertilisants, naturels et chimiques, "il y a la précocité des plans les plus chargés". "C'est-à-dire que les panicules sont beaucoup plus lourdes", a-t-il ajouté.
Par contre, a-t-il poursuivi, "quand nous avons vérifié la parcelle-témoin où nous n'avons pas mis de fertilisation, le constat est qu'il y a eu un peu de retard et les épis sont moins chargés". "Tout cela montre, qu'effectivement, en apportant une fertilisation adéquate, on fait augmenter, facilement la productivité ", a expliqué le coordonnateur du PDCVR.
Il a précisé qu'il ne suffit pas seulement d'apporter de l'engrais ou des fertilisants, mais de s'assurer qu'il y ait une maitrise de l'eau.
"La chance que nous avons ici, c'est que cette vallée a de l'eau, ce qui permet justement aux fertilisants de jouer pleinement leur rôle. Cela veut dire également que s'il n'y avait pas cette maitrise de l'eau au niveau de la parcelle, on peut avoir des revers", a-t-il encore souligné.
L'ingénieur agronome a invité les producteurs à diversifier leurs productions et à ne pas se concentrer sur une seule spéculation. Ce qui, à son avis, n'est pas bon pour le sol et les dépenses.
"Il vaut mieux produire toutes les spéculations, y compris le riz qui est devenu un aliment essentiel dans la nourriture des Sénégalais. Voilà pourquoi, il est essentiel, partout où il est possible, de faire de la production rizicole. Nous poussons les producteurs à la diversification", a conseillé Waly Diouf.
Il a rappelé qu'à Nioro du Rip, les productrices, ont comme défi majeur "assurer localement" l' autosuffisance. Selon lui, "beaucoup d'entre elles, ont atteint cette autosuffisance locale et c'est comme ça, de fil en aiguille, qu'on va atteindre notre autosuffisance alimentaire".