Sédhiou — Environ quatre tonnes de produits périmés d'une valeur estimée à une vingtaine de millions de francs CFA sont "en situation d'attente prolongée" à la sous-brigade départementale d'hygiène de Sédhiou (sud), faute d'autorisation d'incinération.
"La sous-brigade départementale d'hygiène de Sédhiou, fait face à un défi majeur, d'environ quatre tonnes de produits périmés stockés, en situation d'attente prolongée; dans son enceinte. Ces produits d' une valeur estimé à une vingtaine de millions de francs CFA, ont été saisis au fil des années mais n'ont toujours pas été incinérés", a-t-il dit à l'APS, lors d' un entretien.
"La brigade d'hygiène de Sédhiou se trouve actuellement dans une situation d'attente prolongée, nécessitant l'autorisation des autorités compétentes, pour procéder à la destruction et incinération des produits périmés saisis", a-t-il déploré.
Il a signalé que le gouverneur sortant de la région avait demandé un rapport détaillé sur l'état des produits, ce qui a été réalisé et soumis à l'autorité.
"Mais malgré cette diligence, la brigade n'a pas encore reçu le feu vert nécessaire pour entamer le processus de destruction des produits périmés saisis par les agents", a-t-il ajouté.
Il a insisté sur l'urgence de la situation et appelé à "une action rapide des autorités pour éliminer ces dangers potentiels".
Le capitaine Saibo Alémao Djiba a souligné que des produits périmés existent sont toujours dans les lieux de commerce et menacent la santé publique.
Il a fait part de ses vives préoccupations concernant ces produits périmés qui continuent de "circuler dans les commerces locaux", posant ainsi un risque sérieux de santé publique.
Par ailleurs, il a dénoncé le manque de coopération de la population dans la lutte contre la circulation de produits périmés.
"La population ne coopère aucunement avec la police de l'hygiène, au contraire, c'est elle qui informe aux boutiquiers nos descentes sur le terrain ", a-t-il soutenu, lançant toutefois, un appel à la vigilance et à la coopération de la population.
M. Djiba a indiqué que le manque de personnel et de logistique de la brigade d'hygiène de Sédhiou complique les opérations sur le terrain.
"Le personnel et la logistique font défaut à la brigade, entraînant des difficultés de mobilité des éléments pour faire la police d'hygiène", a fait valoir le chef de service de brigade du service d'hygiène.