Le projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou et de protection du littoral a été financé en 2011, grâce à un prêt de 63 millions de dollars américains et à un don de 63,35 millions de dollars du Fonds africain de développement. La phase 1 s'est achevée en 2022, et la phase 2 est en cours. La route du projet fait partie du Corridor Abidjan-Lagos, épine dorsale du développement économique et social de la sous-région.
La phase 1 a permis l'aménagement au Bénin, de la section Pahou-Ouidah-Hillacondji ainsi que la construction d'un poste de contrôle juxtaposé (PCJ) à la frontière entre le Togo et le Bénin. La phase 2 est axée sur l'aménagement de la section Avépozo - Aného (30 km) en 2x2 voies pour compléter le chaînon manquant sur la portion togolaise du corridor. Pour les usagers de la route les retombées sont significatives pour ce projet qui a changé la donne.
Vitogo Salomon, de la commune de Comoe, compare la situation actuelle à celle vécue auparavant : « Avant cette réhabilitation, c'était un calvaire, on hésitait avant de prendre le tronçon. Merci au gouvernement et à la Banque africaine de développement ».
Adjinakoun Moïse, conducteur sur le tronçon Lomé-Cotonou : « J'emprunte souvent le tronçon Cotonou Lomé et Comè Lomé. La voie est actuellement très bonne. Nous souhaiterions l'avoir en double voie, comme au Togo depuis Aplahou jusqu'à Aneho, si on pouvait avoir la double voie jusqu'à Hilacondji ce serait vraiment magnifique. Je remercie la Banque africaine de développement et le gouvernement du Bénin pour le développement de notre pays.
S'agissant de son volet routier, le projet bénéficie directement aux usagers du transport ainsi qu'aux 2,5 millions de personnes (1,5 million au Bénin et 1 million au Togo) vivant dans la zone entre Lomé et Cotonou.
Anani Bernard, transporteur : « Moi je suis un transporteur, notre route est bien droite et bien faite mais elle est trop étroite On fait vraiment attention pour avoir une bonne conduite au volant. C'est pourquoi nous souhaitons un élargissement de cette voie jusqu'à Hilacondji. », plaide-t-il.
Les agriculteurs et les commerçants bénéficient de la nouvelle route et des aménagements connexes par le désenclavement des zones de production et des nouvelles facilités d'écoulement des marchandises.
Le projet favorise l'accroissement des échanges et le renforcement de la coopération entre les pays de la CEDEAO, et entre le Bénin et le Togo, en particulier.
