Afrique: Journée mondiale de la vue - Le Sénégal compte éliminer la cause de cécité évitable d'ici fin 2024

11 Octobre 2024

L'ambition du Sénégal, selon le ministre de la Santé et de l'action sociale, Dr Ibrahima Sy, est d'éliminer la cause de cécité évitable en tant que problème de santé publique d'ici fin 2024. Ce dernier a renseigné hier, jeudi 10 octobre, par la voix du préfet de Bambey, venu présider la cérémonie de la journée de la vue : « les actions stratégiques ont permis de réduire très sensiblement la prévalence du trachome folliculaire et de trichiasis trachomateux ».

Bambey a abrité hier, jeudi, la cérémonie officielle marquant la célébration de la journée mondiale

de la vue, couplée à la remise de matériel ophtalmologique offert par l'Ong Sight Savers. Selon le préfet de Bambey qui a lu le discours du ministre de la Santé et de l'action sociale, au Sénégal, la cécité et les déficiences visuelles

sont des problèmes majeurs de santé de par leur ampleur et leur gravité. Avec une prévalence estimée à 1,42%, on dénombrerait près de 165 000 aveugles et plus de 550 000 mal- voyants. Une prévalence, selon le préfet Mamadou Faye, serait construite autour des causes dominantes que sont la cataracte (0,31%), le trachome (0, 26%),

les cécités d'origine cornéenne (0,40%), le glaucome (0,16%) entre autres. « A l'instar de la communauté internationale, notre pays s'est inscrit dans la dynamique d'éliminer les cécités évitables. C'est dans ce contexte

que le Programme National de Promotion de la Santé Oculaire (PNPSO) a été mis en place pour rendre les soins oculaires disponibles et accessibles par la prise en charge curative et préventive des affections oculaires cécitantes par des soins de qualité à un coût compatible avec le niveau de développement du pays, mais aussi la promotion de la

santé oculaire par l'information et la sensibilisation des populations », a avancé M. Faye. Dans l'exécution des différents plans stratégiques, le préfet de Bambey a fait savoir qu'elle a permis d'enregistrer d'importants progrès dont le trachome qui est la deuxième cause de cécité dans le pays et qui est en phase d'être éliminé en tant que problème de santé publique. « Cette affection n'est plus un problème de santé publique dans 78 districts sanitaires sur les 79 que compte le pays. Les actions stratégiques ont permis de réduire très sensiblement la prévalence du trachome folliculaire et de trichiasis trachomateux », a-t-il souligné. Et d'ajouter : « notre ambition est d'éliminer cette cause de cécité évitable en tant que problème de santé publique d'ici fin 2024.

C'est le moment de remercier particulièrement l'ONG Sightsavers qui, à travers son projet «Accelerate », a contribué à la réduction de la charge du trichiasis trachomateux ; ainsi que FHI 360 pour son appui concernant les enquêtes d'estimation des prévalences ». Revenant sur la prévention primaire, M. Faye a soutenu que c'est possible pour le trachome et passe par la lutte contre l'insalubrité et la promotion de l'hygiène individuelle et collective ; ce qui fait appel à la lutte multisectoctorielle avec les autres secteurs comme l'hydraulique, l'assainissement, l'éducation. Quant à la prise en charge de la cataracte, qui est la première cause de cécité au Sénégal, avec près de 35 à 50000 cas par an, il a renseigné que d'importantes avancées ont été réalisées. « De 5 112 cas opérés en 2000, nous sommes passés

à plus de 22 000 cas opérés en moyenne ces deux dernières années. De plus, aujourd'hui, chaque région offre la chirurgie de la cataracte et des régions comme Diourbel, Fatick, Louga, Saint-Louis, Tambacounda et Ziguinchor disposent d'au moins 3 à 4 unités de chirurgie de la cataracte ». Et d'attester dans le cadre de la prise en charge

de vices de réfraction chez les enfants, « d'importants progrès ont été réalisés avec la formation des enseignants sur la reconnaissance des manifestations, le dépistage et le don de lunettes en relation avec le ministère de l'Education nationale ». Rappelons que le thème retenu cette année est : « Aimez vos yeux ».

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