Dakar — Des consultations nationales et des concertations thématiques sur la révision de la loi d'orientation agrosylvopastorale ont été lancées vendredi à Dakar.
"Nous souhaitons recueillir, à travers cet atelier, les avis, les interventions, les inputs de tous les 18 millions de Sénégalais et de tous les partenaires techniques et financiers", a expliqué le ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage, Mabouba Diagne.
"Ce projet de loi en cours d'actualisation s'inscrit en parfaite cohérence" avec le projet de développement agropastoral proposé par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a-t-il signalé en intervenant au lancement officiel de ces discussions.
Il rappelle que "ce projet vise à redonner aux producteurs et aux éleveurs leur autonomie et à leur permettre de vivre dignement de leur métier". Selon lui, "tous les points de vue sont nécessaires pour l'atteinte des objectifs" de ces concertations.
Mabouba Diagne invite les autorités administratives et les services déconcentrés "'à jouer pleinement leur rôle dans l'accompagnement et l'encadrement de ce processus". Il estime que "leur proximité avec les acteurs de terrain et leurs connaissances fines des spécificités locales sont des atouts majeurs et indispensables pour assurer le succès de ces consultations dans les terroirs".
Il dit espérer que "cet atelier marquera les bases solides d'un engagement de tous pour la concertation, l'inclusion totale et la participation active afin d'aboutir à une loi qui servira non seulement aux générations présentes, mais aussi aux générations futures".
Il a demandé, "parallèlement à la préparation de la révision et l'actualisation de la loi d'orientation agrosylvopastorale, de prendre toutes les dispositions pour préparer la tenue du Conseil supérieur d'orientation agrosylvopastorale avant la fin de l'année 2024".
La société civile a appelé les autorités à s'approprier ses propositions afin d'aller de l'avant. "Nous sommes pleins de propositions qui ne peuvent être viables que quand l'État s'en approprie", a dit la présidente d'honneur de l'ONG Enda Tiers-Monde, Marième Sow.
Les partenaires techniques et financiers se sont félicités de la démarche des autorités sénégalaises dans le cadre de la révision de cette loi.
"Nous félicitons le ministre et le ministère pour l'approche, pour la révision [...] Et nous sommes très optimistes pour le progrès avec la loi", a affirmé le directeur au Sénégal de l'Agence belge de développement, Abou El Mahassine Fassifihri.
Se félicitant de la vision commune pour un secteur très compétitif, durable et inclusif, M. Fassifihri a appelé à "une décentralisation intégrale de l'agriculture, du développement local".