Une concrétisation. «Notre récente participation au FOCAC 2024 [le Sommet Chine - Afrique qui s'est tenu à Beijing en septembre] porte ses premiers fruits», se félicite Andry Rajoelina, président de la République, sur son compte Instagram. Il fait référence à la teneur d'une réunion de travail avec une délégation du groupe chinois SANY, au palais d'État d'Iavoloha, jeudi après-midi.
Selon cette publication du chef de l'État, les discussions avec les émissaires du groupe SANY ont accouché d'un projet d'installation d'une usine de production de plaques photovoltaïques dans la Grande île. «L'urgence de la situation et le gap à couvrir pour combler nos besoins en énergie ont amené à décider d'installer une usine de production de panneaux solaires à Madagascar», ajoute le Président sur son post Instagram.
Andry Rajoelina précise que d'autres discussions feront suite à la réunion de travail de jeudi. Selon lui, «elles porteront sur les modalités pour démarrer et réaliser ce projet au plus tôt», en soulignant que «positionner Madagascar comme un hub industriel dans ce secteur apportera également un élan décisif à notre économie».
Position stratégique
Les premiers contacts entre le président de la République et les décideurs du groupe SANY se sont faits durant le FOCAC, en début août. Cette multinationale est l'un des géants mondiaux dans l'industrie de production des équipements nécessaires à la production d'énergie renouvelable et à la construction d'engins pour le secteur bâtiment et travaux publics, entre autres. Andry Rajoelina a effectué une visite de l'usine de cette multinationale à Hunan.
Durant cette visite, le président du groupe SANY a fait part de son intérêt pour l'installation d'une usine dans la Grande île. Madagascar présente l'avantage de pouvoir être une plateforme de déploiement des produits industriels vers le continent africain, tout en étant facilement accessible par la mer en partant de la Chine. Une position stratégique confortée par le potentiel qu'offre le Marché commun de l'Afrique australe et orientale (Comesa) et la Communauté de développement des États d'Afrique australe (SADC).