Le terme n'a peut-être jamais revêtu tout son sens qu'en ce moment. L'eau, c'est la vie, pour parodier une célèbre pub. C'est plus que jamais vrai. La conjoncture nous en donne la preuve. Une tarte en pleine figure. Une coupure conjuguée de l'eau et de l'électricité complique le présent de la population et hypothèque son futur.
Le début et le développement de l'humanité se sont faits avec l'eau. Ce n'était pas le fruit d'une grande invention. Elle n'a pas fait non plus l'objet de découvertes comme le feu ou la pénicilline. On imagine mal une vie sans eau, un régime sans eau, un corps sans eau. Seuls les linges peuvent se passer de l'eau grâce au nettoyage à sec.
On n'avait pas l'eau chez soi au Moyen Âge, mais on n'en était pas privé, même si la pauvreté ignorait le mode d'emploi de l'eau. On est donc revenu très loin dans l'histoire. Autrement dit, on se demande si l'on réalise la place vitale de l'eau dans le quotidien des humains. On aurait tout fait pour éviter cette situation cauchemardesque. La faute en est à toutes les républiques coupables de manque de vision, d'anticipation et de gouvernance. On sait que l'eau n'est pas une ressource intarissable, encore moins renouvelable. Avec la pollution et la déforestation, l'assèchement des sources s'accélère un peu partout dans le monde en général et en Afrique en particulier, à l'image du lac Tchad.
On fait partie désormais des 1,1 milliard de personnes qui n'ont pas un accès facile à l'eau. Sous d'autres cieux, le recyclage de l'eau est en vigueur depuis plusieurs décennies. Pour le moment, c'est hors de nos moyens. Mais on peut gérer l'eau de manière rationnelle et réfléchie au lieu de devoir réagir dans l'urgence et d'adopter des solutions qui risquent, à la longue, d'être lourdes à supporter pour la trésorerie. Tant qu'à faire, autant investir dans le renouvellement des infrastructures, quitte à mettre tout le monde au régime sans eau pendant quelque temps. Ce qui est sûr, c'est qu'on ne manque pas d'air et de soleil pour le moment. Dieu soit loué.