Clap de fin pour le programme Miary Digital. Des startups porteuses de projets innovants ont reçu le Graal. Elles ont été subventionnées à hauteur de quinze mille dollars chacune par la Banque mondiale, via le projet pôle intégré de croissance. Hier, au Radisson Blu Ambodivona, la cérémonie de clôture du programme a eu lieu. Pour les incubés, c'est justement l'accompagnement dont ils avaient besoin.
Au terme d'un véritable « parcours du combattant» qui a duré des mois, des porteurs de projets ont vu leurs compétences grandir. « On nous a appris à démarrer un projet avec un minimum de ressources. C'est ce dont nous avions besoin, mis à part les formations et les accompagnements donnés par le programme Miary Digital », confie un porteur de projet, axé sur le traitement et la transformation des déchets plastiques. Il évoque également le fait que « la subvention de quinze mille dollars aidera à développer encore plus les activités de la boîte. C'est un accompagnement salvateur, vu la difficulté de pouvoir accéder à un crédit en étant au stade de projet », ajoute-t-il.
Plus de deux cents emplois directs ont été créés par les startups incubées. Le programme, qui est une initiative du gouvernement, a été conçu pour stimuler l'innovation et l'esprit d'entreprise chez les jeunes malgaches. « C'est un programme qui vise justement à créer des opportunités d'emploi et ainsi contribuer à la croissance économique du pays, en soutenant les jeunes entrepreneurs du secteur du numérique», confie Stéphanie Delmotte, ministre du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications.
Au départ, elles étaient deux cent soixante et onze startups à avoir déposé leurs dossiers de candidature. Le tri a été fait après des semaines de concertations et de sélections, après lesquelles quarante-sept startupers ont été retenus pour bénéficier d'un accompagnement ainsi que des formations à l'entrepreneuriat numérique, à l'élaboration d'un business plan, à la gestion de projet, aux finances d'entreprises, au marketing, et ont fait l'objet d'une évaluation technique et financière par des experts recrutés par appel d'offres ouvert sur le plan international.
Cette première cohorte s'est basée dans la région Analamanga, mais la Banque mondiale entend étendre ce programme dans d'autres régions de l'île, à travers le projet Pôle intégré de croissance. Lors de cette première incubation, les projets ont couvert des domaines très diversifiés, notamment l'Edtech, le E-commerce, la Fintech, le Gaming, l'Agritech, et bien d'autres. Le numérique est identifié comme le nouveau secteur à fort potentiel économique soutenu par le Projet PIC3.
Cette initiative représente, selon le PIC, « une étape cruciale dans le processus de digitalisation du pays. Une fois de plus, son objectif est de favoriser la croissance économique et de générer des emplois pour les générations futures. Cela joue un rôle essentiel dans la mise en oeuvre de la politique générale de l'État », explique Ladislas Adrien Rakotondrazaka, coordinateur national du PIC.