L'officialisation de la candidature de l'ancienne PDS Harilala Ramanantsoa a laissé un vide à la tête de la commune urbaine d'Antananarivo. Une situation qui, selon le conseiller municipal Toavina Ralambomahay, est incompréhensible.
Qui dirige Antananarivo ? C'est la question que le conseiller municipal Toavina Ralambomahay s'est posée, hier, avant d'indiquer que la ville n'a pas de maire, ni de Président de délégation spéciale (PDS), ni de président de Conseil. En effet, Harilala Ramanantsoa, ancienne PDS de la commune urbaine d'Antananarivo (CUA) et candidate aux élections municipales du 11 décembre dans la même circonscription électorale, a fait son au revoir aux personnels de la Commune, ce lundi, lors de la levée de drapeau.
Continuité provisoire
Conformément à la loi n°2024-002, l'un des deux vice-présidents de la délégation spéciale nommée par le ministère de l'Intérieur pourrait être intronisé pour assurer la continuité provisoire à la CUA jusqu'à une nouvelle décision de l'Etat. Antananarivo pourrait connaître, dans les heures, voire les jours qui suivent, son troisième PDS en l'espace de 7 mois. Et, celui ou celle qui succédera à Harilala Ramanantsoa occupera durant près de trois mois son poste car selon la CENI, la déclaration provisoire des résultats est prévue au 24 décembre 2024 et le tribunal administratif annoncera les résultats officiels le moment venu.
Esprit de loi
Antananarivo Renivohitra est loin d'être un cas unique. Un bon nombre de communes se trouve dans la même situation, sans maire, ni conseillers municipaux. « A Bemasoandro Itaosy, le maire et les conseillers communaux sont candidats aux élections du 11 décembre », a fait savoir Toavina Ralambomahay qui précise que « c'est l'esprit de loi même qui devient incohérent ». Une situation plus que inquiétante car la plupart des communes seront dirigées par des PDS alors que les élections se dérouleront dans moins de deux mois et, selon encore Toavina Ralambomahay, cela peut remettre en cause la crédibilité des élections.