Le premier sommet des chefs d'État de l'Accord de partenariat stratégique Côte d'Ivoire-Ghana s'est déroulé ce vendredi 11 octobre à Abidjan. À cette occasion, Alassane Ouattara et Nana Akufo-Addo ont notamment convenu de renforcer leur coopération militaire et agricole, en particulier dans la filière cacao.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a déroulé le tapis rouge pour recevoir son homologue ghanéen venu en voisin, Nana Akufo-Addo. À l'occasion du premier sommet des chefs d'État de l'Accord de partenariat stratégique Côte d'Ivoire-Ghana organisé à Abidjan vendredi 11 octobre, les deux dirigeants ont pris plusieurs engagements, notamment ceux de resserrer les liens économiques et sécuritaire entre leurs deux pays.
En matière agricole d'abord, la Côte d'Ivoire et le Ghana entendent en particulier mutualiser leurs efforts dans la lutte contre la contrebande dans le secteur du cacao, mais aussi dans le but d'approfondir leur coopération en ce qui concerne la culture, la commercialisation et la transformation des fèves. « Notre objectif d'atteindre un taux de transformation du cacao de 50 % dans quelques années a été réaffirmé, mais nous devons aller encore plus vite pour que ce taux approche 80 % d'ici à 2030 », a expliqué le président ivoirien.
Alassane Ouattara et Nana Akufo Addo veulent aussi relancer l'éco
Sur le plan sécuritaire également, Accra et Abidjan veulent aller plus loin, en organisant par exemple des exercices conjoints de leurs forces de défense et de sécurité respectives, et en intensifiant les échanges de renseignements. « Ce sommet a mis l'accent sur le renforcement de notre coopération militaire. Nous nous engageons à échanger nos informations, à conduire des opérations militaires conjointes et à partager davantage les technologies », a pour sa part commenté le président ghanéen.
Au niveau sous-régional, les deux chefs d'État veulent par ailleurs relancer l'important projet de l'éco, la monnaie commune ouest africaine. Alors qu'il a été ralenti par un contexte économique défavorable notamment lié à la pandémie de Covid-19 puis à la hausse des taux d'intérêt et aux déficits budgétaires, Alassane Ouattara se veut désormais optimiste : « Nous travaillons pour que l'année prochaine, ou en 2026 au plus tard, [les critères de] convergence pour mettre en place l'éco [soient remplis] », a-t-il précisé. Un optimisme porté par la visite cette semaine d'une délégation du FMI qui a validé une nouvelle tranche de financement de son aide économique à la Côte d'Ivoire évaluée à 825 millions de dollars et qui a, surtout, approuvé les réformes fiscales menées par Abidjan pour réduire son déficit budgétaire.