Un nouveau round de discussions doit avoir lieu, ce samedi 12 octobre, sous la médiation de l'Angola pour tenter de trouver une solution à la violence dans l'Est de la République démocratique du Congo où l'armée congolaise et ses alliés se battent contre les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Il s'agit de la cinquième rencontre de ce type depuis le début de l'année alors que des blocages persistent entre les 2 pays.
La rencontre d'aujourd'hui entre les ministres des Affaires étrangères rwandais et congolais sous médiation angolaise est presque inespérée tant la précédente s'était mal terminée affirme un observateur au fait du dossier. Lors de leur dernière rencontre à la mi-septembre, les délégations rwandaise et congolaise s'étaient effectivement quittées sans communiqué officiel ni aucune date pour une prochaine réunion.
Le principal point de blocage qui perdure à ce stade concerne la chronologie du plan de désengagement des forces en présence dans l'Est de la RDC. D'un coté, Kinshasa doit neutraliser les FDLR, ce groupe rebelle hutu formé, à l'origine, d'anciens génocidaires rwandais. De l'autre, Kigali doit désengager ses troupes du territoire congolais.
Mettre fin à la guerre des mots par médias interposés
Le problème vient du fait que si, pour le gouvernement congolais, ces opérations doivent avoir lieu de façon simultanée, les autorités rwandaises estiment, elles, que la neutralisation des FDLR doit précéder la seconde opération.
Selon un observateur, le médiateur angolais va donc devoir convaincre les deux pays de s'engager indépendamment l'un de l'autre, mais aussi et surtout faire en sorte que la RDC comme le Rwanda cessent de se livrer à une guerre des mots dans les médias.