À Soweto, dans le quartier de Naledi à Johannesburg, la tragédie frappe une nouvelle fois. Cinq enfants, âgés de six à neuf ans, sont décédés le week-end dernier après avoir présenté des symptômes qui font suspecter un empoisonnement alimentaire. Un sixième enfant se trouve dans un état critique à l'hôpital. Alors que l'enquête se poursuit, les soupçons se concentrent sur la nourriture qu'ils auraient consommée avant leur mort, des frites selon les familles, vendues par des magasins du quartier.
Ces enfants, âgés de six à neuf ans, ont été pris de vomissements et de maux de ventre avant de décéder quelques instants après être rentrés chez eux. Ils auraient tous consommé des en-cas vendus dans leur rue. Un drame bien trop familier pour le quartier, puisque l'année dernière, deux enfants étaient morts après avoir mangé des biscuits achetés dans ces mêmes boutiques. Les tests menés à l'époque avaient cependant conclu que ces biscuits n'étaient pas toxiques.
Ces nouveaux décès ont ravivé la colère sur les « spaza shops », ces petits magasins présents dans les townships, souvent tenus par des commerçants étrangers d'origine éthiopienne, somalienne, bangladaise ou pakistanaise. Dans un pays où la tentation xénophobe est grande, certains membres de la communauté demandent la fermeture de ces magasins, perçus comme dangereux. Des commerçants ont même été forcés de fermer leurs boutiques cette semaine, sous la pression des habitants.
La ministre Khumbudzo Ntshavheni, membre de l'ANC, a réagi en conseillant aux résidents de ne plus acheter dans les magasins non recensés par la municipalité.
Les funérailles des cinq enfants sont prévues pour ce dimanche.