En République Démocratique du Congo, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti présidentiel, a officiellement lancé sa campagne en faveur de la révision de la Constitution. Le 11 octobre, dans une circulaire adressée aux différentes instances du parti, le secrétaire général, Augustin Kabuya, a appelé celles-ci à mobiliser leurs bases en vue d'obtenir un large soutien pour cette réforme.
En RDC, Augustin Kabuya ne mâche pas ses mots. Il souhaite que chaque structure de l'UDPS s'implique pleinement dans ce qu'il qualifie de mission de « sensibilisation et de conscientisation ». Dans sa circulaire, le secrétaire général ne s'adresse pas uniquement aux cadres provinciaux, mais s'adresse également aux cellules plus petites du parti. Son message : mobiliser la base pour « imprégner aux militants le bien-fondé de la mise en oeuvre du processus de révision de la Constitution selon les normes prévues par cette dernière. »
Une réforme jugée nécessaire pour l'UDPS
Selon Augustin Kabuya, la Constitution de 2006, adoptée alors que l'UDPS avait boycotté le référendum, est désormais dépassée sur plusieurs points. Elle ne répondrait plus aux aspirations du peuple congolais ni aux enjeux de souveraineté auxquels le pays fait face aujourd'hui. Il va même jusqu'à présenter cette initiative comme une « promesse électorale » de l'UDPS.
Il rappelle aussi que cette révision avait été recommandée par le leader historique du parti, Étienne Tshisekedi, et il considère ce projet comme un véritable testament politique. Dans cette perspective, le secrétaire général de l'UDPS prévoit de parcourir le pays, rencontrer les militants, et assurer ce qu'il appelle « un devoir de mémoire » envers l'ancien leader. La démarche d'une révision constitutionnelle suscite toujours de vives critiques de la part de l'opposition congolaise.