Les Tananariviens se sont maintenant résignés à leur sort et vivent tant bien que mal cette situation pénible qui leur est imposée. Ils ont manifesté leur mécontentement en descendant dans la rue, mais ils n'ont pas voulu dépasser certaines limites. Leur colère est, pour l'instant, contenue et le pouvoir a parfaitement compris qu'il lui fallait amoindrir les conséquences de ces délestages et de ces coupures d'eau.
Le président a donc décidé d'intervenir et de montrer qu'il se préoccupe du sort des usagers de la Jirama. Des débuts de réponses ont été apportés. Des camions citernes devant ravitailler les bonbonnes d'eau installées dans les quartiers ont été présentés sur les sites d'information. La nouvelle de leur utilisation a été largement médiatisée. La mise en route de générateurs thermiques, dit-on, est en cours pour pallier l'insuffisance de la production d'électricité actuelle. L'information a été lancée par le chef de l'État lui-même lors d'une de ses interventions télévisées.
Pour le moment, les Tananariviens ne constatent pas de réels changements dans le mode d'alimentation du réseau électrique de leur quartier respectif et ils restent plutôt circonspects devant les annonces faites ces derniers temps. Les élections communales ne semblent pas les intéresser outre mesure bien que l'avenir de la capitale est une question qui devrait les préoccuper sérieusement. La campagne électorale n'a pas encore débuté mais chaque candidat essaie de se montrer à son avantage dans les médias. Chacun essaie de trouver la bonne stratégie pour convaincre les électeurs. Cette élection sera différente des précédentes car les distributions de T-shirts et de vivres ne suffiront plus pour emporter l'adhésion de citoyens de plus en plus lucides.
La situation qui règne au Proche-Orient domine toute l'actualité internationale de ces derniers temps. Le monde s'inquiète de plus en plus de la détérioration du climat politique de cette région. La guerre entre le Hezbollah libanais et Israël est de plus en plus meurtrière et est en train de détruire totalement les infrastructures du pays du Cèdre. L'État hébreu est décidé à mettre le Hezbollah à genoux.
Il a éliminé un à un ses dirigeants et il ne se préoccupe pas des victimes civiles que provoquent ses bombardements. Il garde l'oeil sur l'Iran, son ennemi principal qui est prêt à répondre à toute attaque menée contre lui. Les menaces proférées par le ministre de la Défense israélien contre les dirigeants iraniens ne laissent aucun doute sur le déclenchement prochain d'un conflit avec Téhéran. La communauté internationale semble totalement impuissante devant la détermination de Benyamin Netanyahou et de son gouvernement.
Le conflit qui se dessine au Proche-Orient commence à peser sur la campagne électorale américaine. Le président Joe Biden et la candidate démocrate sont indisposés par l'attitude du gouvernement israélien qui refuse tout arrêt des hostilités dans la région. Malgré cela, ils disent soutenir l'État hébreu et être garant de sa sécurité. Donald Trump, quant à lui, n'a pas d'état d'âme et est un allié indéfectible de l'État hébreu. A un peu moins d'un mois du scrutin du 5 novembre, les écarts dans les sondages sont toujours aussi serrés même si Kamala Harris a repris un léger avantage dans la dernière enquête nationale réalisée par le New York Times. Ce sont les indécis que chaque candidat devra arriver à convaincre dans le temps qui reste. Les prises de parole et les meetings se multiplient et la campagne de communication est intense.
Les Malgaches sont toujours aussi désabusés et entendent toutes les annonces faites pour résoudre leurs problèmes actuels. Ils ne prennent plus ce qu'on leur dit pour argent comptant. Ils préfèrent attendre et voir. Ce qui se passe au Proche-Orient est autrement plus grave et peut influer sur leur avenir même si les événements qui surviennent se déroulent loin de chez eux. Le monde est un village global où l'avenir se décide en commun. Si un conflit éclate, les Malgaches en ressentiront nécessairement les effets.