Le Conseil des ministres des Seychelles a approuvé les mesures nécessaires pour que les Seychelles adhèrent à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité.
Cette décision a été prise lors de la récente réunion du Conseil, au cours de laquelle des modifications seront apportées à la loi sur les délits liés à l'informatique (CRCA), afin d'affiner les définitions, d'améliorer les lois procédurales et d'élargir la coopération internationale.
"La Convention de Budapest est considérée comme la convention la plus moderne qui aide tous les pays à lutter contre la cybercriminalité", a déclaré jeudi le vice-président Ahmed Afif lors du point de presse du Conseil.
"En faisant partie de la Convention de Budapest, cela nous donnera accès à des niveaux plus élevés de coopération internationale, ce qui nous placera en tant que pays sur un pied d'égalité, conformément aux normes internationales", a ajouté M. Afif.
La Convention de Budapest est le premier traité international visant à lutter contre la criminalité informatique et sur Internet (cybercriminalité), en harmonisant les lois nationales, en améliorant les techniques d'enquête et en augmentant la coopération entre les nations.
Il a été élaboré par le Conseil de l'Europe à Strasbourg, en France, avec la participation active des États observateurs du Conseil de l'Europe, le Canada, le Japon, les Philippines, l'Afrique du Sud et les États-Unis.
La Convention est le premier traité international sur les crimes commis via Internet et d'autres réseaux informatiques, traitant notamment des violations du droit d'auteur, de la fraude informatique, de la pédopornographie, des crimes de haine et des violations de la sécurité des réseaux.
Il contient également une série de pouvoirs et de procédures telles que la fouille des réseaux informatiques et l'interception licite.
La cybercriminalité englobe un large éventail d'activités criminelles menées à l'aide d'appareils et/ou de réseaux numériques.
Ces crimes impliquent l'utilisation de la technologie pour commettre des fraudes, des vols d'identité, des violations de données, des virus informatiques, des escroqueries et s'étendent à d'autres actes malveillants.
Les cybercriminels exploitent les vulnérabilités des systèmes et des réseaux informatiques pour obtenir un accès non autorisé, voler des informations sensibles, perturber les services et nuire à la situation financière ou à la réputation des individus, des organisations et des gouvernements.
"Nous sommes conscients qu'il s'agit d'une menace réelle et nous voulons nous assurer que nous donnons la formation nécessaire à tout notre personnel travaillant dans ces domaines, et nous encourageons également le secteur privé à faire de même", a ajouté M. Afif.