BEJAIA — La pièce "Avant théâtre", de Abdellatif Benahmed, présentée vendredi soir au deuxième jour du 13e Festival international du théâtre de Bejaia (FITB), a été accueillie avec émotion par le public transporté par le mouvement expressif des acteurs et leur performance scénique.
Puisée d'un texte du défunt dramaturge Ould Abderrahmane Kaki, l'œuvre se décline en trois actes, intitulés respectivement, "le filet", "le voyage" et "la cabane", cristallisant des ambivalences furieuses et des sentiments diffus qui agitent l'individu dans ses quêtes et choix entre le bien et le mal, son attachement à l'amour et à la beauté, et ses engagements velléitaires ou forts, dans chacun de ses combats.
Ecrite dans le contexte de la guerre de l'indépendance nationale en 1954, la pièce rend compte des souffrances et des affres subies par le peuple algérien alors, et que Kaki, a exploité et magnifié à travers un genre théâtral qui fait de l'esthétique du jeu l'essentiel de l'expression.
Tout au long de la présentation, la pièce a agréablement surpris le public d'autant qu'elle a été livrée dans un style qui emprunte beaucoup au théâtre de l'absurde, notamment dans l'absence d'une histoire.
L'œuvre qui a regroupé 20 comédiens sur scène, a été jouée dans la version "in" du Festival, consacrée fondamentalement aux troupes estrangères. Sa programmation dans ce registre est une représentation de l'Algérie dans ce groupe.