Afrique Centrale: Conflit dans l'est de la RDC - Peut-être un accord en vue pour neutraliser les FDLR

Thérèse Kayikwamba Wagner (au milieu), ministre d’Etat aux affaires étrangères, Coopération internationale et à la Francophonie de la RDC, avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale du Rwanda, Olivier Nduhungirehe( à gauche) et le ministre angolais des Relations extérieures, Tète António, ( à droite) Luanda,2024.

A propos du conflit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), la cinquième réunion ministérielle entre la RDC et le Rwanda, sous la médiation de l'Angola, s'est achevée, dans la nuit de samedi à ce dimanche 13 octobre, à Luanda. Contrairement à la session précédente, celle-ci s'est déroulée dans un climat plus détendu, selon des sources de la médiation.

Cette fois-ci, les ministres des Affaires étrangères ont fait preuve de plus de conciliation. Ils ont notamment évalué les derniers développements - depuis leur rencontre du 14 septembre - et ont rappelé la nécessité, pour toutes les parties, de respecter le cessez-le-feu en vigueur, depuis le 4 août.

Il y a environ une semaine, Huang Xia, envoyé spécial de l'ONU pour la région des Grands Lacs, indiquait que des progrès avaient été réalisés dans l'identification des éléments constitutifs d'un accord éventuel. Cette cinquième réunion ministérielle était donc perçue comme une opportunité, après le tête-à-tête avorté des présidents congolais et rwandais à Paris.

Selon la facilitation angolaise, les délégations sont parvenues, cette nuit, à un accord sur la mise en oeuvre d'un plan harmonisé de neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupe rebelle qui représente l'une des principales préoccupations du Rwanda.

Pas de calendrier précis

En contrepartie, Kinshasa a obtenu un engagement pour la levée des mesures de défense adoptées par Kigali, c'est-à-dire le retrait d'environ 4 000 militaires rwandais déployés sur le sol congolais. Toutefois, aucun calendrier précis n'a encore été communiqué pour la mise en oeuvre de cet accord.

Les ministres ont mandaté leurs experts pour élaborer un plan détaillé sur l'exécution de ce Plan harmonisé qui sera soumis à la prochaine réunion ministérielle pour évaluation.

Sur le terrain, les combats semblent s'être calmés, ces derniers jours, mais la tension reste palpable. Des actes de violations des droits de l'homme se poursuivent.

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