Au Congo-Brazzaville, la grève des professeurs de l'université Marien-Ngouabi de Brazzaville entre dans sa troisième semaine ce lundi 14 octobre. Les enseignants réclament des impayés de salaires de plusieurs mois. Les étudiants qui semblent soutenir leurs enseignants, s'inquiètent des répercussions sur leur année académique. Ils appellent le gouvernement à trouver une solution.
La grève se durcit, car les négociations entre le gouvernement et les grévistes ne sont pas suffisamment avancées, à en croire Jean-Didier Mbélé, président du collège intersyndical de l'université Marien-Ngouabi : « La grève est bien suivie par les travailleurs de l'université. Les contacts avec les autorités universitaires et le gouvernement n'ont pas encore donné satisfaction à nos revendications », pointe-t-il.
Trois mois de salaires impayés
La dernière grève qui a duré plus d'un mois a été levée en juillet 2024, les étudiants craignent donc du retard et une année fortement perturbée. Ils exhortent le gouvernement à faire face à la situation des enseignants qui réclament trois mois de salaires et autres impayés cumulés depuis 2018 : « Que l'État congolais puisse arranger les choses, pour que les enseignants reviennent à 'université pour enseigner. Comme çà, ils sont en train de nous bloquer et on ne sera pas à l'aise », dit l'un d'eux.
Plus de 46 000 étudiants concernés
« Ce que nous voulons, c'est être actifs. Nous exhortons les autorités gouvernementales à régler cette situation, parce que nous les étudiants, nous allons prendre du retard », ajoute un autre. Le gouvernement n'a fait aucun commentaire pour le moment. L'université Marien-Ngouabi en grève, ce sont onze établissements fermés et plus de 46 000 étudiants coincés à la maison.