Le ministère rwandais de la Santé a tenu une conférence de presse sur l'évolution de l'épidémie du virus de Marburg dans le pays, dimanche 13 octobre. Malgré 61 cas positifs et 14 décès recensés un peu plus de deux semaines après la confirmation officielle d'un premier cas de cette fièvre hémorragique provoquée par un virus proche de celui d'Ebola le 26 septembre, les autorités affirment que la maladie est toujours sous contrôle.
L'épidémie du virus de Marburg est pour l'instant restée contenue au sein d'une seule et même chaîne de transmission au Rwanda, ce qui limite sa propagation dans le pays. Lors d'une conférence de presse organisée dimanche 13 octobre à Kigali pour faire le point sur l'évolution de la maladie, le ministre rwandais de la Santé, le Dr Sabin Nsanzimana, s'est voulu rassurant.
« Tous les cas confirmés sont des personnes qui figuraient parmi les contacts que nous suivons. Tous les malades sont issus du même cluster, raison pour laquelle nous disons qu'il n'y a pas de transmission communautaire. Le virus n'en reste pas moins très agressif... Nous essayons donc de le détecter très tôt, ce qui explique pourquoi nous sommes en possession d'une longue liste de contacts, et même de contacts de contacts. L'objectif est de ne pas rater un seul cas », a-t-il expliqué. Le cluster de cas positifs auquel le ministre rwandais de la Santé fait allusion est celui qui a été détecté principalement au sein du personnel soignant de deux hôpitaux : le Centre hospitalier universitaire de Kigali d'une part, l'hôpital King Faisal de la capitale rwandaise de l'autre.
Pour l'OMS, les restrictions de voyage au Rwanda ne sont pas souhaitables
Si les Etats-Unis déconseillent désormais à leurs ressortissants de se rendre au Rwanda, le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au Rwanda, le Dr Brian Chirombo, estime pour sa part qu'à ce stade, des mesures en vue de limiter les déplacements de populations ne sont pas souhaitables. « L'OMS déconseille toute restriction de voyage à l'égard du Rwanda car les initiatives déjà prises par le gouvernement et d'autres partenaires pour contenir l'épidémie sont suffisantes, a-t-il ainsi déclaré avant d'ajouter : Il n'est donc pas nécessaire d'imposer de telles restrictions, d'autant plus que cela pourrait même se révéler nuisible. Les restrictions sur les voyages et le commerce peuvent, dans les faits, dissuader le partage des informations.»
Pour éviter la propagation du virus à d'autres pays, les autorités rwandaises ont déjà mis en place des mesures de prévention sanitaire pour les voyageurs qui quittent le territoire national, tant à l'aéroport de Kigali qu'aux frontières terrestres du Rwanda.