Tunisie: Changement climatique - Plus de 20 pays africains s'unissent contre l'injustice climatique dans le cadre de la Contre-COP des peuples africains

Tunis — Les communautés locales, les organisations de la société civile et les activistes de la justice climatique, réunis, à Saly au Sénégal, à l'occasion de la Contre COP des Peuples Africains (APCC), du 7 au 10 octobre 2024, ont mis l'accent sur les impacts disproportionnés du changement climatique en Afrique.

Ils ont discuté, durant cet évènement organisé par le Collectif pour la justice climatique (ACJC) (Africa Climate Justice Collective (ACJC) en collaboration avec Lumière Synergie pour le Développement (LSD), des réalités des peuples africains face à la crise climatique et ce qu'ils ont qualifié d "oppression systémique et environnementale", selon un communiqué de l'ACJC.

Le Collectif pour la justice climatique en Afrique (ACJC) est composé de 27 organisations pour promouvoir la justice climatique en Afrique, dont notamment des mouvements de femmes et des communautés paysannes, des organisations de la société civile alliées et des citoyens africains.

Des délégués de 21 pays africains, dont le Togo, la Tanzanie, la Sierra Leone, le Zimbabwe,

le Nigéria, le Mali, le Kenya, le Sénégal, Madagascar, l'Afrique du Sud et d'autres encore ont pris part à l'évènement.

L'Afrique, qui produit moins de 3 % des gaz à effet de serre (GES), connaît une crise climatique depuis plusieurs années et s'efforce de survivre face à cette crise dont elle n'est pas responsable, ont laissé entendre les participants à cette manifestation.

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"Les pays du Nord et les grandes entreprises ne sont intéressés que par le lancement de projets à but lucratif, et non par le bénéfice des populations ou de la planète, alors qu'ils font avancer leur agenda. C'est pourquoi la contre-CP a été créée pour aborder et faire avancer des solutions qui répondent aux intérêts des communautés touchées", a déclaré la coordinatrice de l'APCC, Rumbidzai Mpahlo.

"Les connaissances indigènes doivent être préservées pour s'adapter aux impacts de la crise qui évolue, mais le plus important est que le changement commence avec chaque Africain lorsque nous prenons l'autonomie pour résoudre nos problèmes à notre manière", lit-on de même source.

Aly Marie Sagne, directrice générale de Lumière Synergie pour le Développement (LSD), un groupe de chercheurs et d'activistes des droits de l'Homme, a souligné la nécessité de promouvoir des alternatives locales, telles que l'agroécologie. « Nous devons revenir

à des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement. L'agroécologie paysanne est capable de nourrir non seulement l'Afrique, mais le monde entier », a-t-il déclaré.

Selon le Collectif africain pour la justice climatique, les peuples africains ont formulé des exigences concernant les décisions qui seront prises lors de la COP29 à venir.

Les nations du Nord mondial, qui ont le plus contribué à la crise, doivent mener le processus de réduction des émissions à la source et financer la transition énergétique nécessaire en guise de paiement de la dette climatique due au Sud mondial, estiment les participants à cet évènement.

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