Afrique: Nous nous engageons à investir en faveur de notre santé commune

Un bébé est soigné dans un centre de santé au Nigeria.
14 Octobre 2024
tribune

Nous accordons toutes et tous de l'importance à notre santé et à celle de nos proches. Pourtant, malgré les grands progrès réalisés dans les domaines de la science et de l'innovation, notre santé est menacée, même dans les pays les plus développés.

En tant que chefs de file dans le domaine de la santé, nous sommes tenus d'assurer la santé et la sécurité de nos citoyens, et nous devons le faire équitablement. Personne ne doit être laissé de côté. Nous savons que cet investissement est nécessaire pour contribuer à garantir et à accroître la richesse des pays et à instaurer la confiance dans les pouvoirs publics, les institutions mondiales et les approches multilatérales visant à promouvoir la santé pour toutes et tous. L'une des mesures les plus importantes consiste à soutenir et à renforcer les systèmes de santé nationaux, comme tous les pays se sont engagés à le faire en souscrivant aux objectifs de développement durable.

Mais nous savons que cela ne suffit plus – tous les pays doivent investir pour leur sécurité et leur protection communes : personne n'est en sécurité tant que la sécurité de toutes et tous n'est pas assurée. Il n'est possible d'assurer la sécurité qu'en regardant au-delà des frontières ; à l'échelle régionale et mondiale. Nous devons renforcer les systèmes de santé et la sécurité sanitaire dans le monde entier, en soutenant tous les pays, en particulier les moins avancés. Nous l'avons exprimé au travers de déclarations et d'actions à l'ONU et dans d'autres institutions multilatérales.

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Afin de rendre le monde plus sain et plus sûr pour toutes et tous, l'une des mesures les plus rentables et les plus durables consiste à investir dans une Organisation mondiale de la Santé solide sur les plans technique et opérationnel. L'OMS, qui compte 194 États Membres, dispose d'un champ d'action et d'un mandat exceptionnels pour agir comme force directrice en matière de santé mondiale, en faisant se rencontrer experts scientifiques, décideurs nationaux et partenaires de la santé. Mais pour réussir, l'OMS doit avoir les moyens d'être souple, fiable et efficace. C'est pourquoi les États Membres ont décidé d'investir dans l'Organisation et de soutenir le premier cycle d'investissement de l'OMS, qui est historique.

Le cycle d'investissement de l'OMS, qui sera au centre du Sommet mondial de la santé qui se tient aujourd'hui à Berlin, offre aux pays une occasion unique de s'unir pour soutenir la santé mondiale. Chaque dollar investi dans l'OMS en rapporte 35 et peut contribuer à sauver 40 millions de vies au cours des quatre prochaines années. Un financement intégral et durable permettra à l'OMS d'aider les pays à améliorer la santé des communautés, qui seront ainsi plus fortes et plus prospères.

De nombreux gouvernements ont pris des engagements en faveur de la santé mondiale en soutenant la vaccination des enfants, la lutte contre le VIH/sida et l'éradication de la poliomyélite ; la création de programmes de santé communautaires et la construction d'hôpitaux ; et la recherche et la science. Mais ces succès et ces programmes sont menacés car de nombreuses crises simultanées pèsent très lourdement sur les budgets nationaux.

Pourtant, la COVID-19 nous a appris que dans le monde hyperconnecté actuel, les épidémies peuvent donner lieu à une pandémie susceptible d'entraîner des préjudices économiques et sociaux bien plus importants que l'investissement essentiel nécessaire pour les prévenir et y faire face. Chaque épidémie nous a appris qu'un tel investissement nécessite une réponse et un engagement de l'ensemble de la société et des pouvoirs publics.

Parallèlement, il exige une solidarité internationale et des accords afin que les pays sachent qu'ils peuvent compter les uns sur les autres lors de la prochaine crise, que ce soit pour partager leurs connaissances et leurs mesures de lutte ou pour soutenir des mesures visant à prévenir des perturbations majeures du commerce international, afin de préserver la vie et les moyens de subsistance des personnes.

Chaque enfant non vacciné, chaque village dépourvu d'agents de santé communautaires et chaque épidémie est l'occasion de montrer notre engagement en faveur de l'équité en matière de santé. Nous devons dépasser les intérêts particuliers pour soutenir les plus vulnérables et, ce faisant, nous protéger toutes et tous. Nous maintenons qu'investir dans l'OMS est l'une des mesures les plus judicieuses pour la santé mondiale. Les pays le font déjà en versant régulièrement leurs contributions. Mais il est clair qu'en temps de crise, cela ne suffit pas.

C'est pourquoi le cycle d'investissement de l'OMS est si important. Investir dans l'OMS est à la fois un engagement financier en faveur de l'Organisation et un engagement politique en faveur du multilatéralisme. C'est avant tout un investissement en faveur de la santé de toutes les nations du monde et de la santé mondiale. Nous appelons d'autres parties intéressées à nous rejoindre. Nous n'avons pas le choix, nous sommes tenus de travailler ensemble.

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